Projet de loi 38 au QUEBEC

Publié le : 28/01/2010


APPEL D'ACTION URGENTE

 

PÉTITION CONTRE LE PROJET DE LOI 38 ET EN FAVEUR DES ÉTATS GÉNÉRAUX SUR L'UNIVERSITÉ QUÉBÉCOISE

 

La rentrée parlementaire à Québec aura lieu le 9 février et il est probable que, malgré l'opposition générale manifestée à l'automne par la communauté universitaire, le projet de loi 38 sera soumis à l'examen puis au vote de l'Assemblée nationale dans les prochaines semaines.

 

C'est pourquoi nous sollicitons votre appui. Notre pétition contre le projet de loi 38 sur «la gouvernance des établissements d'enseignement de niveau universitaire» est maintenant en ligne à l'adresse qui suit :

http://www.assnat.qc.ca/petition/SignerFr.aspx?idPetition=99

 

Il vous faudra quelques minutes à peine pour signer cette pétition électronique et enregistrer votre signature. Faites-le dès maintenant.

 

IL Y A URGENCE : la période de signature se termine le 6 mars.

 

Nous devons absolument recueillir un très grand nombre de signatures. Nous vous encourageons à solliciter toutes les personnes qui partagent nos craintes et nos convictions, qu'elles appartiennent ou non à la communauté universitaire et quelle que soit leur provenance, en leur transmettant le lien ci-dessus.

 

Rappelons que le projet de loi 38 du Gouvernement du Québec entend confier la direction des universités à une majorité de gestionnaires externes, oeuvrant surtout dans le secteur privé. Les orientations générales des universités et les décisions majeures, qu'elle soient d'ordre économique ou académique, refléteraient alors un esprit d'entreprise voué à la productivité et à l'atteinte de profits. Cela affecterait les valeurs et les raisons d'être de l'institution ainsi que l'ensemble de la communauté universitaire.

 

Ce projet de loi accentue un mouvement de privatisation et de marchandisation d'une institution de service public. Il porte atteinte aux principes de collégialité et d'autonomie qui sont fondamentaux pour l'accomplissement de la mission académique, créatrice, scientifique et sociale de l'université. De plus, il fait écran aux problèmes nombreux que subissent, depuis plusieurs années, l'institution et le milieu universitaires : manque de personnel, précarité d'emploi, diminution des services aux étudiants, réduction de l'offre de cours, manque d'espace, etc. Le sous-financement chronique a entraîné notamment des dérives financières et une compétitivité accrue entre les établissements. Paradoxalement, cela n'a pas empêché une augmentation de la masse salariale des administrateurs...

 

Plutôt que d'adopter une loi sur la gouvernance des établissements, il s'impose de mener une réflexion approfondie sur l'université québécoise et d'établir un plan de développement à long terme. C'est pourquoi nous demandons le retrait du projet de loi 38 et la convocation d'États généraux sur l'université québécoise. Cette demande est faite conjointement avec la Table des partenaires universitaires (TPU), représentant des professeur-e-s, des chargé-e-s de cours, des employé-e-s professionnel-le-s et de soutien ainsi que des étudiant-e-s.

 

Les appuis à notre cause se multiplient : l'Association canadienne des professeures et professeurs d'université a endossé notre position par un vote unanime; le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) s'est déjà prononcé en faveur des États généraux; plus récemment, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) et la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) ont voté à l'unanimité des résolutions pour soutenir notre demande d'États généraux sur l'université québécoise.

 

Nous devons promouvoir notre conception d'une université autonome, accessible et de grande qualité et réclamer une réflexion de fond sur l'avenir de l'université québécoise.

 

Je vous remercie de votre collaboration.

 

 

 

Max Roy

Président Fédération québécoise des professeures et professeurs d'université (FQPPU)

www.fqppu.org

Attention, ne tenir aucun compte du formulaire qui suit. Pour signer la pétition, suivez le lien indiqué ci-dessus.