Publié le : 18/06/2003


Attention ! Les possibilités de validation des services de non titulaires n'existent plus depuis 2013 

Pensez-y en début de carrière!

Vous trouverez ici des conseils pratiques pour demander la validation.
Une tâche importante à laquelle il faut penser dès le début de carrière.
Le projet de réforme ne supprime pas la possibilité de validation, mais rend les délais
plus contraignants.

Plan de cette fiche:

Pourquoi ?


La validation présente une double utilité:

  • Compléter les 15 années nécessaire pour le droit à pension,
  • Augmenter la durée de services dont dépend le taux de pension.

Il n'y a pas d'automatisme:
la validation ne se fait qu'à la demande de l'intéressé.

Il faut bien faire son calcul avant de la demander: si dans le cadre de vos
services "normaux" vous atteignez largement la durée de services correspondant au taux plein,
les rachats de services ne vous serviraient à rien.

En raison de l'augmentation de la durée de services prévue dans le projet de réforme, rares seront
les enseignants du supérieurs qui parviendront à réunir les trimestres nécessaires à un taux plein.
Le rachat des services validables y trouvera un intérêt renforcé.

Quand ?


Le nouveau texte impose de valider les services auxiliaires au plus tard 2 ans après la titularisation,
alors qu'auparavant on pouvait le faire jusqu'à la radiation des cadres.

Il est important que dans chaque université cette information soit donnée
à chaque collègue recruté. Les sections pourront le vérifier et, si besoin est, intervenir
en ce sens auprès du service du personnel.

Une disposition transitoire permet aux collègues titularisés avant le 1er janvier 2004 de faire une demande avant la radiation des cadres
jusqu'au 31 décembre 2008.

La demande de validation doit être faite avant radiation des cadres: si vous êtes en retraite, et
qu'un nouvel arrêté permet la validation de services auparavant refusée, il ne vous est pas
possible d'introduire une demande.

Quoi ?


Les services de non-titulaires ne peuvent être validés que si cette validation a été autorisée par un arrêté
conjoint du mlinistère intéressé et du ministère des finances
. Ces services seront validés sous réserve du
paiement de retenues rétroactives.

Parmi les très nombreux cas particuliers (plus de 90 pages du Code des Pensions), voici quelques repères:

  • ATER: validable.
  • Moniteur: Non validable.
  • Contractuel: Validable sous condition de 150h de cours ou TD, ou 300h de TP.
  • Lecteurs et Maîtres de Langues: Validable.
  • Vacataires: Non validable en général.
  • Vacataires à titre principal: Validable si cette mention figure expressément, si l'on justifie
    d'un temps annuel de 150h de cours ou TD, ou 300h de TP.
  • pour les agents non titulaires à temps complet: certains arrêtés
    permettent des validations pour des services de 150 heures mensuelles.
  • Services accomplis comme non titulaire hors de l'éducation nationale
    (dans d'autres ministères: de la Santé ou de la Recherche ou de
    l'agriculture,etc.): validable s'il y a validation dans cet autre ministère.
  • Services de non-titulaires à temps incomplet: désormais validable: voir ci-dessous
  • Non titulaires étrangers: mêmes règles que pour les autres enseignants.
  • Service non-titulaire à l'étranger: Validable sous certaines conditions.

Nous recommandons de demander sans auto-censure la validation de tous les services effectués comme non-titulaire, dans l'éducation nationale, la recherche ou tout autre ministère ou
collectivité locale ou hôpital, temps complet comme temps partiel. C'est au Service des Pensions du Ministère d'effectuer le tri entre ce qui est validable et
ce qui ne l'est pas. Il est indispensable de fournir tous les arrêtés de nomination dans ces emplois.
Certains cas difficiles nécessitent des démarches multiples auprès du Service des Pensions (La Baule) et du
Ministère des Finances (Nantes). N'hésitez pas à faire appel au SNESUP qui vous aidera dans ces démarches.

On ne peut pas demander le rachat seulement d'une partie des services faits comme non-titulaire.
C'est tout ou rien.

En revanche si de nouveaux arrêtés sont signés et permettent la validation de services qui avaient
été précédemment refusés, vous n'êtes pas obligé de procéder à une validation si vous n'y avez pas intérêt.
Vous garderez cependant ce qui avait pu être validé antérieurement. (arrêt du Conseil d'Etat)

Ne pas confondre validation et rachat de périodes. Cette dernière notion, introduite par la nouvelle loi,
concerne les années d'études et les services de titulaire à temps partiel. On se rapportera à la fiche Le rachat de périodes
Pour imprimer le document seul

pour plus de détails sur ce dispositif rendu prohibitif par le principe de la "neutralité actuarielle".

Validation des services à temps incomplet:

Jusqu'au 1/1/2004 les services de non titulaires ne pouvaient être validés que
s'ils avaient été accomplis à temps complet.

      Le décret 2003-1305 du 30 décembre
2003 ouvrait la possibilité de validation des services
incomplets. Avec la FSU nous avons obtenu un arrêté
du 24 janvier 2005 (NOR: FPPA0400150A) qui a débloqué cette situation. Il stipule
"Peuvent être validés pour la retraite au titre de l'avant-dernier alinéa de l'article L. 5 du code des pensions civiles et militaires de retraite les services effectués à temps incomplet dans les administrations centrales de l'Etat, les services déconcentrés et les établissements publics n'ayant pas un caractère industriel ou commercial, dès lors que la validation des mêmes services effectués à temps complet ou à temps partiel est autorisée."

      Cela concerne tous les collègues
déjà titulaires qui préparent une demande de
validation des services exercés comme non titulaires, et cela
concerne aussi les collègues encore en activité qui ont
fait des demandes voici déjà plusieurs années et
pour lesquels le Service des Pensions a répondu que telle ou
telle période n'était pas validable car à
temps incomplet. Pour eux une demande complémentaire peut
être déposée: ils ont jusqu'au 31/12/2008, et
avant leur départ en retraite
, pour faire une telle demande. Les services des pensions doivent la
réétudier.

Comment ?


Il est indispensable que l'intéressé possède tous les arrêtés de nomination dans ces emplois.

La demande se fait auprès du service du personnel de l'établissement où l'intéressé est en fonction.
Ce service dispose des imprimés nécessaires.

Un dossier est préparé. Il est demandé à l'intéressé la liste de tous les services de non-titulaire.
L'administration doit fournir un accusé de réception portant clairement la date de dépôt de la demande:
cette date servira de base au calcul des retenues rétroactives.

Si l'administration conteste certaines périodes, c'est à l'intéressé de fournir les documents justificatifs.
D'où un éventuel va-et-vient avec le Service des Pensions du Ministère (La Baule) jusqu'à aboutir
à une décision de recevabilité.

Si un refus erroné est opposé à votre demande ou à une partie de celle-ci, dès réception de la lettre venant du Service
des Pensions, vous avez un délai de 2 mois pour adresser un recours gracieux. (Si l'on vous demande de signer
une formule du type "avoir pris connaissance", vous pouvez le faire en notant que vous êtes en désaccord sur
tel ou tel point.)
Le recours gracieux se fait par lettre recommandée avec accusé de réception au Service des Pensions (La Baule)
sans désignation de l'agent impliqué, mais en notant le n° de votre dossier et en joignant toute pièce
justificative comlémentaire.
Si l'administration refuse de corriger ou ne répond pas dans les 2 mois, il sera nécessaire d'envisager de saisir le
Tribunal Administratif ou le Conseil d'Etat (cas des Professeurs).

Lorsque l'accord de validation a été donné, pour les périodes concernées, l'administration au niveau local du Service du
Personnel calcule la retenue pour pension civile correspondante, et établit un décompte des retenues
rétroactives qu'il vous faurea payer.

Lorsque le service du personnel vous notifie le montant des retenues rétroactives, vous avez un an pour
accepter ou refuser de procéder au rachat
. (Ce délai, de trois mois auparavant, a été allongé par la nouvelle loi).
Ce délai est très important: il vous permet de vérifier le décompte
qui vous est fait, de consulter le syndicat en cas de litige, de faire les interventions nécessaires. En cas de refus,
les droits acquis pour les périodes concernées sont comptabilisés pour le régime général de la Sécurité Sociale.
La nouvelle loi exclut la possibilité de faire une nouvelle demande après abandon de la première.

A quel coût ?


Le calcul de la retenue est effectué par le service du personnel en deux temps.

La retenue brute est calculée en prenant:

  • Le premier traitement comme titulaire si la demande a été faite dans la première année suivant la titularisation;
    le traitement au moment de la demande si celle-ci a été déposée plus tard.
  • Le taux de retenue qui était en vigueur au moment où les services ont été effectués. En voici le détail:
    • 6% avant 1984
    • 7% jusqu'au 31 juillet 1986
    • 7,7% jusqu'au 30 juiin 1987
    • 7,9% jusqu'au 31 décembre 1988
    • 8,9% jusqu'au 31 janvier 1991
    • 7,85% depuis février 1991

 

La retenue rétroactive représente le montant que vous aurez effectivement à verser.
Elle est obtenue en soustrayant de la retenue brute les montants que comme agent non-titulaire vous avez versés à la branche
vieillesse de la sécurité socviale et à l'IRCANTEC.
C'est ce montant qui est porté sur le décompte des retenues rétroactives qui vous est notifié.

La modalité de reversement est précisée dans les articles R.7, D.3 et D.4 du Code des Pensions:

  • Retrait chaque mois de 5% de votre salaire brut.
  • Si vous le voulez, vous pouvez verser globalement la somme restant due.
  • Si lors de votre départ en retraite le reversement n'est pas terminé, il se poursuit à
    raison d'un retrait mensuel ne pouvant dépasser 20% de la pension.

 

Le SNESUP, comme la FGR, demande que la retenue sur la pension ne dépasse pas 5%.