Formation des enseignant·e·s : ministère cherche doctrine désespérément

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Publié le : 13/12/2017

 

 

Le SNESUP-FSU a été reçu par monsieur Nicolas Castoldi, membre du cabinet du ministère de l’ESRI ce vendredi 8 décembre 2017. Il s’agissait de souligner les conditions délétères de mise en œuvre de la formation des enseignant.e.s et d’évoquer des situations particulièrement inquiétantes, telles que celle de l’ÉSPÉ de Créteil, en apportant les éléments concrets tirés du cahier de doléances des stagiaires (lourdeur du stage, impossibilité de lire, de réfléchir, de s’engager dans la recherche, stress, démissions) et des motions émanant des équipes enseignantes (manque de poste d’enseignant.e.s-chercheur.e.s – 104 à Créteil ! –, explosion des heures complémentaires, souffrance au travail enregistrée par les CHSCT, menace de fermeture de site délocalisé etc.).

N. Castoldi a reconnu que le fonctionnement actuel n’est pas satisfaisant, il estime le problème « compliqué ». Il a demandé si, d’après le SNESUP-FSU, certaines ÉSPÉ connaissaient une situation plus favorable - à la recherche de points positifs qu’il serait possible de généraliser. Décidément non, pour le SNESUP-FSU les problèmes sont structurels et systémiques. Ils découlent de la position du concours, du volume et des modalités du stage, de l’intégration des stagiaires dans les moyens d'emploi et du manque d'attractivité du métier.

Dans ce contexte, les injonctions répétées à la baisse du nombre d’heures de formation dans les maquettes MEEF (voir notre communiqué « Coup de rabot sur les maquettes de master MEEF », en date du 8 décembre 2017) sont perçues comme inacceptables tant les étudiant.e.s et stagiaires ont besoin d’une solide formation universitaire et d’étayage à l’entrée dans ce métier si complexe.

Le SNESUP-FSU ne peut pas se satisfaire d’apprendre que « la réflexion est en cours » avec la DGESIP et la DGESCO, « sans doctrine » figée, mais « sans vouloir tout remettre à plat, ni mettre le feu aux poudres ». Les retours que nous avons sont de nature différente, et laissent penser qu’il y a bien un projet en préparation, qui se résume à ceci : moins de formation, plus de terrain.

Le SNESUP-FSU demande au ministère de communiquer rapidement sur ses intentions, d’associer tous les acteurs à la réflexion, et de cesser les pressions sur les personnels qui aggravent les situations déjà très difficiles.

 

Paris, le 13 décembre 2017