LE CAMPUS DE NANTERRE TÉMOIN À SON TOUR DE VIOLENCES POLICIÈRES - Communiqué de presse du SNESUP-FSU et du SNASUB-FSU - 10 avril 2018

Publié le : 10/04/2018

 

L’intervention de la police sur le campus de Nanterre lundi 9 avril illustre à nouveau la répression dont sont victimes les opposant·e·s à Parcoursup et à la loi ORE. En fin de semaine, le président Jean-François Balaudé avait interdit la réunion de la Coordination nationale des étudiants malgré une demande d’autorisation en bonne et due forme de ces derniers, demande soutenue par les personnes en lutte de l’université, la FSU (SNASUB et SNESUP) et la FERC-Sup CGT [1].

Les étudiants ont néanmoins réussi à tenir leur réunion samedi sans qu’aucun incident ne puisse être relevé, à tel point que le président pouvait s’en féliciter dans un tweet d’une rare hypocrisie (voir ci-dessous).

 

 

Ce lundi 9 avril, un conseil d’administration devait avoir lieu en début d’après-midi. Les représentant·e·s des personnels avaient demandé qu’un point relatif à Parcoursup soit ajouté à l’ordre du jour. Dans la matinée, une salle du bâtiment E a été occupée par des étudiant·e·s. en lutte qualifié·e·s par la présidence d’« individus non identifiés ». Les CRS sont intervenus à la demande du président une première fois pour tenter de les en déloger, poussant les étudiant·e·s à se réfugier sur les toits au péril de leur sécurité. Après un long face à face, les CRS se sont retirés en début d’après-midi. Une assemblée générale spontanée s’est alors organisée dans le bât. E, rouvert.

C’est vers 15 h que les CRS ont lancé leur seconde offensive contre cette assemblée générale, évacuant par la force les étudiant·e·s, sous les yeux des personnels de l’université. Sept interpellations ont eu lieu dont celles de deux militants de l’UNEF qui ont été menottés et placés en garde à vue.

Le SNESUP-FSU et le SNASUB-FSU dénoncent ces nouvelles et graves violences policières. Ils rappellent l’importance que notre communauté accorde à juste titre au respect des franchises universitaires, à la liberté de réunion, de mobilisation et de débat. Ils appellent les personnels et les étudiant·e·s ce mardi 10 avril à une journée de grève et de manifestation pour protester contre la mise en place de la sélection à l’université et dénoncent le recours abusif aux forces de l’ordre sur les campus ainsi que les violences policières.

Ils exigent la libération des étudiants interpellés sur le campus et maintenus en garde à vue dans le cadre de cette opération.

[1] http://snesup.fr/article/universite-paris-nanterre-la-presidence-refuse-la-tenue-de-la-coordination-nationale