Suivi de carrière: rapport-type ALYA

Publié le : 19/02/2017

Proposition du SNESUP-FSU de rapport-type pour l'application ALYA de gestion du suivi de carrière

L'annexe V de la circulaire Circulaire "suivi de carrière" de février 2017  propose un modèle pour le rapport d'activité à fournir (qui sera visible par l'établissement), comprenant plusieurs parties: déroulé de carrière, contexte et conditions d'exercice, activités pédagogiques, activités scientifiques, autres activités.

Le SNESUP-FSU, qui appelle à s'opposer au suivi de carrière, et invite les enseignants-chercheurs à ne pas remplir l'application ALYA vous propose, si vous souhaitez  tout de même remplir l'application ALYA, de participer à l'action en utilisant le rapport-type ci-dessous (cconforme à la trame proposée en annexe V de la circulaire du 9 février 2017, à adapter librement, si vous le voulez)

Télécharger le rapport-type: au format docx  au format odt

NOM

Prénom

NUMEN

 

Déroulé de carrière :

après X années de contrats post-doctoraux divers et variés qui m'ont amené à déménager souvent, j'ai obtenu un poste de MCF à DDD km de l'endroit où j'habitais à ce moment-là, ce qui [au choix : a entraîné un nouveau déménagement et contraint ma conjointe-mon conjoint à chercher un nouvel emploi/ me contraint à faire des trajets longs et fréquents pour rejoindre mes proches, ma conjointe-mon conjoint ne pouvant obtenir de mutation et moi non plus]

 

Contexte d'exercice et conditions de travail :

Sur le site de mon établissement [au choix : je ne dispose pas de bureau ce qui/ je partage mon bureau de Z mètres carrés avec W collègues ce qui ne me permet pas de me concentrer et] me contraint à travailler X heures par semaine à mon domicile avec mon matériel personnel.

 

Il m'a fallu par ailleurs chercher des intervenants extérieurs, soit pour assurer des enseignements faute de permanents, soit pour répondre aux obligations de professionnalisation des formations. Ces démarches de prise de contact et de vérification de l'éligibilité des personnes sollicitées aux critères d'emploi des vacataires, sont très chronophages et s'accompagnent par ailleurs de la nécessité d'aider ces collègues dans le dédale administratif afin d'assurer qu'ils seront rémunérés plusieurs mois après la fin de leurs interventions.

 

J'ai aussi assuré une responsabilité d'organisation des enseignements dans une filière, et faute de secrétaire pédagogique en mesure de me seconder à certaines périodes, j'ai dû passer un temps considérable à chercher des salles, modifier les plannings, communiquer les informations aux étudiant.e.s et enseignant.e.s, etc.

 

Activités pédagogiques

En raison des gels de poste opérés dans mon établissement pour cause d'insuffisance budgétaire, il n'y a pas assez de titulaires pour effectuer toutes les heures d'enseignement, mon service d'enseignement a donc comporté nécessairement X heures complémentaires pour assurer la continuité du service public d'enseignement supérieur.

J'ai cherché à innover pédagogiquement, et ai élaboré des séquences d'enseignement faisant appel aux nouvelles technologies d'information et de communication. Mais l'intendance ne suivant pas forcément, il ne m'a pas toujours été possible de m'en servir, faute de salle adaptée et correctement équipée.

 

Pour répondre aux injonctions d'économies de la direction en raison des difficultés budgétaires de l'établissement et/ou aux réformes concernant les formations imposées par les textes officiels, il a fallu aussi travailler à la modification des maquettes de formation, ce qui a nécessité de nombreuses heures de réunion pour déterminer ce qui serait ôté de la formation.

 

Activités scientifiques

 

Mon activité de recherche a été essentiellement orientée vers la recherche de crédits, pour pouvoir travailler, car mon laboratoire ne dispose pratiquement plus de crédits récurrents : j'ai passé la moitié de mon temps de recherche à élaborer et déposer des dossiers de financement sur appel à projet à tous niveaux : régional, national, européen, mais aussi au niveau de mon établissement qui a également adopté une politique de financement sur appel à projets. Les taux de réussite étant très faibles, mon équipe de recherche a obtenu peu de crédits. Ceux-ci ont permis de recruter un.e jeune collègue précaire pour compenser l'insuffisance de personnel permanent d'accompagnement de la recherche de mon laboratoire. Il a fallu passer du temps pour le-la recruter, le-la former à la problématique précise, et la durée du contrat n'a pas permis qu'il-elle participe aux travaux jusqu'à la fin. Il a fallu recommencer avec un.e autre collègue précaire quelques mois plus tard. Les crédits restants pour l'équipe ne m'ont pas permis de me déplacer plus d'une fois pour participer à la diffusion des résultats des travaux auxquels j'ai participé. Mais pour justifier l'utilisation de ces crédits, j'ai dû remplir régulièrement des tableaux d'indicateurs d'avancement du projet.

Pour avoir du temps à consacrer réellement aux questions de recherche sur lesquelles je travaille, j'ai demandé à X reprises un CRCT, que je n'ai pas obtenu, le nombre total en ayant été drastiquement réduit ces dernières années. Le seul moment où je peux dégager du temps de tranquillité pour rédiger des publications se situe entre le 20 juillet et le 15 août, période de fermeture de mon établissement, et de congés annuels théoriques pour les personnels.

 

Autres activités

 

J'ai par ailleurs eu une activité d'élu.e dans un conseil universitaire (ou plusieurs), dont toutes les réunions sont considérées comme du bénévolat, puisqu'il n'y a aucune prise en compte de ce temps passé à faire fonctionner l'établissement dans mes obligations de service…

Tout cela m'a amené à travailler régulièrement tard le soir et le week-end, et à dépasser de beaucoup les 1607 heures annuelles de temps de travail théorique d'un.e fonctionnaire.