Université Grenoble Alpes : Motions du CFVU sur la reprise des cours et contre la LPR, 30 novembre 2020

Publié le : 30/11/2020

 

Université Grenoble Alpes :

Motions du CFVU sur la reprise des cours et contre la LPR

 

30 novembre 2020

 

Le CAC et le CA ne devant pas se réunir avant décembre, c'est la CFVU qui a pris l'initiative :

 
  • Concernant la volonté de reprise des cours en présentiel avec respect d'un protocole sanitaire : 
    "La CFVU du Conseil académique de l'Université Grenoble Alpes, réunie en session plénière le 26 novembre 2020, s'inquiéte de l'annonce d'une rentrée tardive et conditionnelle alors que de nombreux lieux publics sont autorisés à reprendre leurs activités dans le respect des normes sanitaires et que d'autres lieux de formation (premier et second degré, classes préparatoires, etc.) ne sont jamais passés à distance. La CFVU s'étonne que les étudiants et personnels de l'université soient ainsi stigmatisés alors qu'aucune information sanitaire ne justifie un tel écart dans les décisions, et dénonce un manque de confiance qui risque de sacrifier une génération déjà dangereusement fragilisée. Elle demande donc la possibilité de revenir sur site au plus tôt, et dès le mois de décembre lorsque c'est possible."
  
  •  Concernant la LPR : 
"La CFVU du Conseil académique de l'Université Grenoble Alpes, réunie en session plénière le 26 novembre 2020, dénonce la loi de programmation de la recherche (LPR) tant dans son contenu que dans la méthode employée par le gouvernement pour la faire passer en force. Cette loi va transformer à brève échéance et en profondeur le paysage de l'enseignement supérieur au sein des universités. Elle entraînera nécessairement des dégradations substantielles des conditions de travail et d'études, et ne sera pas sans conséquences sur la qualité de nos formations grenobloises. 
 
La version finale de cette loi contient des éléments qui ont fait l'objet de larges contestations, tels les chaires de professeurs juniors et les CDI de mission scientifique. De plus ont été votés, à la dernière minute et sans concertation, des amendements qui attaquent les libertés universitaires : libertés d'expression et syndicales des personnels et étudiant·e·s via la création d'un nouveau délit pénalisant l'intention de « troubler la tranquillité ou le bon ordre de l’établissement ». Enfin, le rôle du Conseil national des universités (CNU) est remis en question et, par là même, l’existence d’un statut national d’enseignant-chercheur, indispensable à la garantie d’un service public d’enseignement supérieur d’égale qualité sur l’ensemble du territoire. 
 
La CFVU du Conseil académique de l’Université Grenoble Alpes est solidaire de l'ensemble des mobilisations contre la LPR. Elle demande à la présidence de l’université de confirmer publiquement sa position à son sujet, en particulier en s'engageant à ne pas recourir aux nouveaux dispositifs de recrutement - chaires juniors, CDI de mission scientifique, contournement du CNU - afin que leurs effets délétères ne deviennent réalité. Elle exprime également son attachement à la libre expression et manifestation des opinions au sein de la communauté universitaire telle que garantie par les droits fondamentaux, et demande également une prise de position publique de la présidence à ce sujet. L’indépendance des enseignants-chercheurs, qui se trouve protégée par un statut national, et l'assurance de l’exercice des libertés fondamentales au sein des universités françaises sont des valeurs auxquelles il convient de rappeler notre indéfectible attachement." 
 
 
Hors motion mais demande faite par la CFVU :

Sur ce même sujet, le Président de l'Université Grenoble Alpes devra faire connaître à la communauté universitaire le courrier qu'il a envoyé aux députés sur la LPR.

Ajout de la section syndicale dans son CP
 
L'UGA devra également clarifier sa position par rapport à celle de l'UDICE, Association d'"Universités de Recherche Françaises" (http://www.udice.org/) qui a considéré que "la possibilité d'expérimentation pour le recrutement des enseignants-chercheurs est une opportunité à saisir" (https://twitter.com/UdiceGroup/status/1328244368285847555), en contradiction manifeste avec la motion votée par le CFVU.