Université Rennes 2 : Motion de l’Assemblée Générale des personnels enseignants de l’UFR STAPS

Publié le : 22/01/2018

Rennes, le 22 janvier 2018

 

Les enseignant(e)s de l’UFR STAPS de Rennes se sont réunis en AG le lundi 22 janvier 2018. D’année en année, les conditions d’études et de travail se dégradent en STAPS, et le Ministèrede l’Enseignement Supérieur et de la Recherche doit aujourd’hui prendre conscience que la situation n’est plus tenable, ni pour le personnel, ni pour les étudiant(e)s. Face à la mise en place de la réforme Parcoursup et compte tenu des difficultés actuelles pour assurer nos missions de service public, les enseignant(e)s de l’UFR STAPS se sont positionné(e)s sur plusieurs points :

 

Vote 1 : Contre la limitation du libre accès des bacheliers à l’enseignement supérieur dans la filière de leur choix

Contre le principe d’une sélection en L1, nous réaffirmons notre attachement au libre accès de droit des bacheliers à l’enseignement supérieur. En découle la nécessité d’une mise en adéquation entre les moyens mis à disposition et le nombre des étudiant(e)s au sein de l’UFR STAPS.

Résultats des votes : 24 pour / 2 contre / 8 abstentions / 1 ne prend pas part au vote.

 

Vote 2 : Démission et refus des responsabilités administratives sans doublement des décharges horaires

L’université fonctionne notamment grâce à l’investissement d’enseignant(e)s dans les responsabilités administratives. Nous faisons le double constat actuel d’une augmentation significative des tâches qu’ils doivent réaliser (par exemple le travail de recrutement et d’accompagnement d’enseignant(e)s contractuel(le)s), et d’une extrême faiblesse des décharges, comparativement à d’autres universités. Dès lors, nous exigeons à minima le doublement des décharges horaires pour responsabilités administratives à la rentrée 2018, sans quoi nous refuserons collectivement de les assurer.

Résultats du Vote 2 : 30 pour / 1 contre / 4 abstentions / 1 ne prend part au vote

 

Vote 3 : Refus de la lecture des dossiers Parcoursup

Nous nous interrogeons très fortement sur les modalités de mise en place de la réforme de l’Accès à l’Enseignement Supérieur. Si le travail de la C3D nous semble susceptible d’offrir une aide à l’orientation utile à l’élaboration des projets de formation de certains bacheliers, nous affirmons que l’étude des dossiers par nos soins, dans les conditions de travail décrites ci-dessus d’une part, et en pleine fin de semestre universitaire d’autre part, n’est pas concevable. Nous refusons collectivement cette charge de travail supplémentaire.

Résultats du Vote 3 : 31 pour / 2 contre / 2 abstentions / 1 ne prend pas part au vote

 

Vote 4 : Demande de moyens supplémentaires en adéquation avec les effectifs - 15 postes pour l’accueil de 1000 étudiants en L1

À ce jour, le flou important concernant la réforme de l’accès à l’Enseignement Supérieur ne nous permet pas d’avoir d’idée précise du nombre d’étudiant(e)s présents à la rentrée 2018. Les capacités d’accueil actuelles sont une construction hypothétique comme le Recteur l’a prouvé l’été dernier, en relevant celle de notre UFR de 80 étudiant(e)s de manière unilatérale, sans octroi de moyens supplémentaires. Nous exigeons cette fois la formulation a priori d’une correspondance entre nos effectifs de rentrée et les moyens humains (enseignants, administratifs) et matériels. Avec les moyens actuels, nous ne pouvons pas accueillir plus de 750 étudiant(e)s de L1 au total (au lieu de 1000 actuellement) sur les sites de Rennes et de Saint-Brieuc. Nous demandons donc la création de 15 postes d’enseignant(e)s pour maintenir nos effectifs de l’année universitaire 2017-2018.

Au-delà des moyens enseignants à renforcer, une réflexion territoriale est à mener autour de l’ouverture d’une antenne STAPS publique en Bretagne, d’investissements sur l’antenne du campus Mazier à Saint-Brieuc, ainsi qu’une modernisation du campus de la Harpe à Rennes.

Résultats du Vote 4 : 34 pour / 1 abstention / 1 ne prend pas part au vote