Université Rennes 2 : Motion votée au conseil d'administration du 27 novembre 2020

Publié le : 27/11/2020

 

Université Rennes 2 :

Motion votée au conseil d'administration du 27 novembre 2020

 

Unanimité des votants : 23 POUR (1 NPPV)

 

"Le CA de l’Université Rennes 2 tient  à alerter les tutelles de l’établissement du niveau très important de défiance de la communauté universitaire suite à l’adoption de la LPR après la procédure législative accélérée. Le contenu de la Loi n’est pas à la hauteur des besoins et organise la destruction des statuts et du fonctionnement des Universités, au détriment des enseignant-chercheurs, des agents biatss et des étudiant.e.s. 

  • Le lissage sur 10 ans de la programmation budgétaire fait que le compte n’y est pas, et nous savons déjà que ces moyens ne permettront pas de sortir les Universités de l’impasse budgétaire dans laquelle elles se trouvent. 

  • Laisser la possibilité de recruter des Enseignants-Chercheurs sans la qualification du CNU revient à sacrifier cette instance nationale de régulation et de vérification de la qualité académique des dossiers,  affaiblissant ainsi gravement le statut national des recrutements.

  • Plus encore, la méthode utilisée par des dépôts d’amendements tardifs au Sénat a profondément choqué l’ensemble de la communauté universitaire, car cela démontre le manque de considération générale du gouvernement sur nos activités.

Le CA avait déjà alerté en juillet dernier sur les risques que faisait peser une adoption de la LPPR à marche forcée, alors que le Président de la République avait annoncé la suspension des réformes en cours du fait de la crise sanitaire. Aujourd’hui, les marques de mécontentement et de défiance vis-à-vis du Ministère et des instances nationales se multiplient, comme le refus de remonter les rapports HCERES des unités de recherche en témoigne. Le CA de l'Université s'engage à respecter le choix des unités de recherche sur ce point.

Loin de permettre de se projeter sur un avenir plus serein, la LPR ainsi votée risque d'alimenter l’angoisse, le ressentiment et la désorganisation des cadres de travail. Nous ne pouvons que faire le constat amer  d'un rendez-vous manqué entre l'Université et la société. »