Publié le : 11/12/2005

Préparation de Conseils d'Etablissement budget 2006
Tableau comparatif commenté des budgets des universités
( données 2002)

 

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Ces données et commentaires correspondent à 2002*, mais peuvent cependant être utiles pour argumenter sur les budgets 2006.

Les dépenses en 2002.
Elles n'incluent pas les salaires des agents de l'état, les bourses, les équipements réalisés en propre par l'état, mais ce qui relève strictement du budget de l'université. En structure on remarque le % élevé des dépenses de l'établissement en personnel. Ce qui traduit le nombre de personnes sur budget propre, le plus souvent en situation précaire, et en même temps l'importance du volume des heures complémentaires pourtant faiblement rémunérées. Il faut en soustraire les heures effectuées par des professionnels, mais cela reflète les déficits d'emplois d'enseignants titulaires.

 

La dépense par étudiant (hors recherche et formation continue qui ont leur propre gestion et des "ressources marchandes").
La dépense par étudiant (col 3) est extrêmement faible: 500 euros/an en moyenne. Avec des moyens qui s'abaissent à loin de 300 euros, par an, et même 200 euros à Rennes 2, chauffage inclus !

 

Les ressources sont présentées en trois sous ensembles.
Les subventions de l'état en représentent la moitié en moyenne, les ressources propres comme les subventions des collectivités locales contribuant chacune pour 25 %. Les inégalités sont extrêmement fortes, en % et plus encore en valeur, plus faibles sont les dotations de l'état, plus faibles sont les autres subventions publiques, et plus réduites les ressources propres.
Mais même les universités les moins mal dotées par l'état ont des ressources éloignées des besoins réels, en recherche, comme en formation, en vie étudiante...

 

Les fonds de Roulement.
Pour faire face à ce déficit de ressources, les universités ont dû puiser dans leur fonds de roulement. Ce fonds a atteint un niveau élevé au début des années 2000, du fait de la parcimonie - inégale- des ressources, de gestions dite de "précaution", mais en fait imprudentes ! Il est depuis largement mis à contribution pour combler les déficits de ressources. La "banalisation" des crédits non engagés dans l'année pénalise les unités à ressources faibles ou irrégulières. La mise en oeuvre de la LOLF au niveau établissement, avec l'annualité de la "performance" des crédits attribués ne ferait qu'aggraver cette orientation, avec les dysfonctionnements et conflits qu'elle génère.

 

 

Maurice Hérin
Le 11 décembre 2005

* Source: ANETES http://ides.pleiade.education.fr/anetes/02-03/MOYENS/Financ/strucdep/Dstrucdep.htm