Communiqué de presse du 27 février : Le gouvernement au pied du mur
Communiqué SNESUP-FSU du 27 février 2009
Le gouvernement au pied du mur
Désavoué par plus de 100.000 manifestants sur quatre dossiers majeurs de sa politique d'enseignement supérieur et de recherche, ainsi que sur la question centrale de la formation des enseignants, le premier ministre s'en tient encore aux vieilles recettes : fragmentation des dossiers et faux semblants, mépris des personnels en grève.
Après les mensonges du président de la République sur la recherche en France (22 janvier), l'insupportable auto-satisfaction de Valérie Pécresse et la brutalité de Xavier Darcos, le premier ministre avait pour lui jusqu'ici... son relatif silence. En choisissant pour seul interlocuteur la CPU, en ignorant deux revendications identitaires au coeur des missions de l'enseignement supérieur : recherche et formation des enseignants du premier et du second degrés, F. Fillon a profondément blessé et déçu les personnels mobilisés dans une unité exceptionnelle pour la qualité des services publics dont ils sont les acteurs essentiels.
L'aveu de l'échec du décret statutaire élaboré par Valérie Pécresse aurait dû pousser le premier ministre à renoncer réellement à ses principes de concurrence, d'individualisation, de précarisation, et à franchir le pas (moins de 10 millions d'euros) du rétablissement des 1030 emplois supprimés en 2009, sous forme STATUTAIRE et non par des crédits conduisant à la précarité.
Des engagements clairs publics, prélude à de vraies négociations avec les collègues en grève et dans l'action, sont indispensables. Aux formulations revendicatives très précises, transmises par le SNESUP hier, le gouvernement n'a envoyé aucune réponse.
Est-ce là vraiment le signe d'une volonté de sortir de la crise universitaire ? Ce qui se passe à l'intérieur du MESR ce vendredi relève encore une fois du non événement.... ou du théâtre. Ce 26 février, plus de 35000 manifestants ont à nouveau affiché une détermination dynamique et sereine dans l'enseignement supérieur et la recherche, qui prépare les initiatives nationales du 5 mars, voire plus loin. Le SNESUP y engage toutes ses forces.
Paris, le 27 février 2009 Jean FABBRI Secrétaire Général