Le SNESUP appelle à une résolution politique de la crise syrienne Il s'oppose à toute intervention militaire

Publié le : 13/09/2013


Le SNESUP appelle à une résolution politique de la crise syrienne Il s'oppose à toute intervention militaire


Le régime tyrannique de Bashar Al Assad a répondu par une
répression sanglante à une mobilisation populaire pacifique, massive et
déterminée pour les libertés et la démocratie. L'ingérence croissante de
puissances régionales et internationales a considérablement aggravé la
situation. Plus de cent mille morts, des dizaines de milliers de
personnes emprisonnées, plusieurs millions de réfugiés et déplacés, une
généralisation de la torture : le pays sombre dans l'horreur. Le chaos
s'installe et des forces obscurantistes s'efforcent d'y prendre racine.

La
crise syrienne est au cœur d'enjeux régionaux et internationaux
majeurs. La communauté internationale est divisée. Toutefois, à l'ONU,
paralysée jusqu'à ce jour, serait en préparation une résolution visant à
la destruction des stocks d'armes chimiques détenues par le régime de
Bashar Al Assad et à la traduction des responsables de crimes de guerre
devant la Cour pénale internationale.

Le SNESUP, attaché à des
valeurs pacifiques et humanistes, s'oppose fermement à tout projet
d'intervention militaire de la France ou d'une coalition de pays en
Syrie. Aucun pays n'a de légitimité à intervenir par les armes. De plus,
cela ne ferait qu'accroître le risque d'une intensification des
tensions régionales et internationales, dont aujourd'hui personne n'est
en mesure d'estimer les conséquences.

Le SNESUP appelle à une
résolution politique de la crise syrienne, basée sur l'instauration d'un
état de droit, la fin du parti unique, des élections libres, le respect
des minorités, le respect des libertés individuelles et collectives, la
prise en compte de la diversité des populations syriennes et de leurs
revendications sociales. Il appelle la communauté internationale à agir
en ce sens.

Le SNESUP demande que les responsables de crimes
contre l'humanité et de crimes de guerre soient traduits devant la Cour
pénale internationale.

Il exprime sa solidarité à l'égard de la
population syrienne, en particulier à l'égard de l'ensemble des forces
démocratiques et des collègues universitaires. Il appelle les syndiqués
et les collègues à s'impliquer en ce sens.

Le SNESUP condamne une
attitude fermée du consulat français de Beyrouth à l'égard des demandes
d'exil venant de Syrie (l'ambassade française de Damas étant close). Il
demande au gouvernement français de prendre les mesures suivantes :

- Fournir automatiquement un visa de séjour à toutes les demandes venant de Syrie, comme le fait la Suède.
-
Fournir aux universités françaises, aux établissements d'enseignement
supérieur et aux organismes de recherche, les moyens financiers
supplémentaires permettant d'offrir des possibilités de travail, au
moins provisoires, à tout universitaire syrien réfugié en France.
- Procurer des aides financières aux étudiants syriens réfugiés en France.

Paris,
Le 12 septembre 2013