Motion votée par l’AG du 12 février au siège du CNRS

Publié le : 13/02/2009


Motion votée par l’AG du 12 février au siège du CNRS

Nous, personnels de l’enseignement supérieur et de la
recherche, sommes partie prenante du mouvement actuel de grève
illimitée dans les universités pour la défense du service public
d’enseignement supérieur et de recherche. Nous soutenons l’ensemble des
revendications portées par la coordination nationale des universités
telles qu’elles ont été exprimées lors de l’AG de la coordination du 11 février .
Dans le cadre de ce mouvement, nous sommes réunis en AG pour défendre
l’ensemble des EPST, et notamment le CNRS, premier organisme public de
recherche français.

Le démantèlement des organismes de recherche est
engagé. La transformation du CNRS en agence de moyens, brutalement
exigée par le Président de la République le 22 janvier 2009 ,
est actuellement mise en oeuvre avec la complicité active de la
direction de l’organisme. Nous, personnels des laboratoires propres ou
associés, refusons la mort du CNRS et appelons à une riposte concertée
des laboratoires impliquant toutes les catégories de personnels
(statutaires et non statutaires). Nous ne nous contenterons pas de
simples affirmations ni de pseudo concertations ou médiations. Nous
exigeons des décisions effectives qui montrent de façon incontestable
un réel changement d’orientation.

Nous voulons :

  • Un CNRS intégralement rétabli dans
    son rôle d’opérateur de recherche et l’abandon de la transformation du
    CNRS en instituts devenant agences de moyens.
  • Le
    rétablissement de TOUS les postes supprimés dans l’Enseignement
    Supérieur et la Recherche ; la conversion des "post-doc CNRS" récemment
    supprimés en postes statutaires ; la suppression des chaires mixtes
    universités/organismes (au profit d’une vraie politique de délégation
    et de détachement) ; l’annonce d’un plan pluriannuel pour l’emploi.
  • Le reversement des moyens de l’ANR aux organismes et aux universités.
  • La restitution au CoNRS (Comité National de la Recherche Scientifique) de l’intégralité de ses prérogatives.
  • L’abandon de toute politique de désassociation et donc le maintien des
    UMR permettant une coopération fructueuse entre universités et
    organismes.
  • L’abandon de la politique de mutualisation et de fusion forcée des unités.

Jusqu’à ce que ces objectifs soient atteints, nous
cessons à ce jour toute collaboration avec une direction d’organisme à
l’égard de laquelle nous exprimons notre défiance. Nous appelons :

  • Au boycott de l’AERES : refus d’être
    expert individuellement pour l’AERES et refus des laboratoires d’être
    évalués par toute autre instance que le CoNRS.
  • Au boycott de l’évaluation des projets ANR.
  • Au boycott des jurys de chaires mixtes universités/organismes (anciennement dites d’excellence).
  • A la grève des cours.
  • Au blocage des CA du CNRS appelés à entériner les transformations en cours.

L’AG demande aux sections du CoNRS d’assurer le suivi
de ce mouvement et de soutenir et d’encourager les personnels et les
laboratoires dans ces actions.

L’AG appelle l’ensemble des personnels des laboratoires
des EPST, toutes catégories confondues, à amplifier la mobilisation en
désignant des délégués représentant toutes les catégories, titulaires
et précaires, pour un rassemblement national des laboratoires afin de
porter à l’Elysée le refus solennel du démantèlement des organismes et
l’exigence d’ouverture immédiate des négociations sur les postes et les
carrières*.

Nous appelons l’ensemble des personnels à rejoindre les
manifestations appelées par la coordination et notamment la
manifestation nationale du jeudi 19 février.