Appel de la commission administrative du 14 mars 2024 sur la situation en Palestine

Publié le 14 mars 2024

 

 

 

Depuis plus de 5 mois, plus de 31 000 Palestinien·nes ont été tué·es. L’État d’Israël n’a pas suivi les recommandations de la Cour internationale de justice qui évoque pourtant un risque sérieux de génocide. En 4 mois, le nombre d’enfants (12 300 entre octobre 2023 et février 2024) qui y ont perdu la vie dépasse tout entendement : il dépasse le total d’enfants morts dans l’ensemble des conflits ces 4 dernières années.

 

La situation de l’enseignement supérieur en Palestine, de ses personnels et de ses étudiant·es se trouve également dans une situation tragique. Les douze universités de la bande de Gaza ont été endommagées ou détruites par les forces israéliennes. Au moins trois présidents d’université et plus de 95 doyen·nes et professeur·es ont été tué·es depuis le 7 octobre. Quelque 88 000 étudiant·es bloqué·es sous les bombardements ont dû interrompre leur cursus et 555 autres, titulaires d’une bourse internationale, n’ont pas pu se rendre à l’étranger.

 

Le SNESUP-FSU tient à exprimer sa solidarité et à apporter son soutien aux confrères et consœurs universitaires qui, malgré le contexte dramatique, tentent de poursuivre leur activité scientifique et pédagogique.

 

Attaché à la paix et au respect du droit international, le SNESUP-FSU condamne les agissements du gouvernement d'Israël et se joint aux nombreux appels à un cessez-le-feu immédiat pour une paix juste et durable. À l'université, il appelle à cesser les coopérations académiques susceptibles de contribuer aux violations des droits à l'éducation et des droits humains.

 

Il réitère son appel au MESR (voir courrier ici) et à France Universités à intervenir auprès du gouvernement français pour que puisse être défini et mis en œuvre avec les établissements français d’enseignement supérieur et de recherche un plan d’accueil du personnel universitaire et des étudiant·es palestinien·nes. II dénonce toute instrumentalisation politique de la situation visant à assimiler les initiatives de solidarité avec la Palestine à de l’antisémitisme. Il rappelle son attachement aux libertés d'expression et académique qui ne sauraient être à géométrie variable.

 

Paris, le 14 mars 2024