« BIENVENUE EN FRANCE » : CONTRE L’AVIS DE LA COMMUNAUTÉ, LE GOUVERNEMENT PASSE EN FORCE ! - CP du 23 avril 2019

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Publié le : 23/04/2019

 

 

La publication, ce dimanche de Pâques, de l’arrêté qui officialise, contre l’avis quasi-unanime des représentant·es de la communauté universitaire au CNESER[1], l'augmentation des droits d'inscription pour les étudiant·es extracommunautaires, est une mauvaise nouvelle pour l'enseignement supérieur et la recherche.

 

Depuis l'annonce par le Premier ministre le 19 novembre 2018 de son plan « Bienvenue en France », étudiant·es et personnels se sont mobilisé·es contre cette augmentation inouïe et qui en annonce d'autres (2770 €/an pour le niveau L et 3770 €/an pour le niveau M). Sous l’injonction de sa tutelle, pendant 175 jours, et alors même que ni le décret ni l'arrêté fixant précisément les nouveaux montants des droits n'avaient été rendus publics, Campus-France n'a pas hésité à faire figurer ces tarifs prohibitifs sur son site internet, risquant ainsi de communiquer de fausses informations et de dissuader des candidat·es potentiel·les de déposer leur dossier. Ce fut le cas durant 100 jours pour les droits d’inscriptions des doctorant·es qui ont finalement été épargné·es par cette mesure suite aux mobilisations et au rapport rendu le 18 février dernier par la mission de concertation commanditée par le MESRI.

 

Le SNESUP-FSU a contribué à impulser et organiser la mobilisation contre l'augmentation des droits d'inscription des étudiant·es extracommunautaires. Il demande l’abrogation du décret n° 2019-318 du 12 avril et de l’arrêté du 19 avril 2019, et la publication de nouveaux textes réglementaires qui garantissent le droit de tous et de toutes d'étudier dans les mêmes conditions sans qu'il ne soit tenu compte de manière discriminatoire de leur nationalité ou de leur origine géographique.

 

Le décret est paru mais le combat pour une université gratuite et ouverte à toutes et tous continue ![2]

 


[1] 63 CONTRE, 3 POUR, 2 ABSTENTIONS