CNESER : Motion de soutien aux migrants

Publié le : 18/04/2017

 

MOTION CNESER - RESOME

Présentée par le SNESUP-FSU

Le formidable élan de solidarité qui a poussé, fin 2015, des centaines d’étudiant-e-s et de professeurs à se mobiliser en faveur de l’insertion des migrant-e-s dans les établissements d’enseignement supérieur ne doit pas s’arrêter. Malgré les défis qui se dressent, le CNESER défend l’idée d’un enseignement supérieur sanctuaire de l’émancipation, loin de l’oppression, loin de la guerre et de la misère, loin de la réduction des individus à des catégories administratives. Le CNESER affirme avec force que la langue et le savoir sont les fondements de la dignité et de la reconstruction de soi et qu’il faut maintenir un enseignement supérieur ouvert et hospitalier.

Ainsi le CNESER en appelle à la responsabilité de toutes les institutions de l’enseignement supérieur et de la recherche, pour qu’un effort supplémentaire soit déployé en faveur de l’accueil des migrant-e-s dans les établissements. Il faut que les programmes d’accueil déjà mis en place dans certaines universités et grandes écoles se généralisent et se multiplient dans l’ensemble du territoire.

Le CNESER estime que la mise en place de ces programmes d’accueil rentre dans le cadre des missions de l’enseignement supérieur, et demande donc que ceux-ci soient dument soutenus par une augmentation des dotations envers toutes les universités qui s’engagent. Si l’ensemble de la communauté de l’enseignement supérieur veut répondre aux défis de demain, un effort doit être fourni pour pérenniser les espaces courageusement construits par les établissements qui ont voulu montrer l’exemple.

Devant les murs qui se dressent partout dans le monde, le CNESER considère qu’il est nécessaire que l’Université reste un espace d’accueil, un refuge de la connaissance, ouvert à tous et à toutes, sans distinction de statuts, de ressource, de genre ou de nationalité. A cet égard, il est important que les missions dévolues au Service Interuniversitaire des Etudiants Etrangers, soient étendues à tous ceux que la guerre, la misère ont poussé à fuir jusqu’à nous.

Pour que la solidarité ne soit plus un vain mot, il nous faut maintenir une coordination nationale entre tous les acteurs impliqués dans la mise en place des programmes, et toutes les institutions mobilisées dans l’accueil et l’assistance envers les migrant-e-s et les étudiant-e-s. Ainsi les CROUS, les associations, les CADA et les universités doivent travailler ensemble à la création d’une hospitalité humaine et inclusive.

C’est pourquoi, à l’initiative du RESOME (Réseau Études Supérieures et Orientation des Migrant.e.s et Exilé.e.s), le CNESER soutient l’action de tout celles et ceux qui s’inscrivent dans une double urgence : d’un côté, l’accès au droit fondamental qu’est l’éducation pour tous ; de l’autre, l’exigence de faire de l’université le lieu par excellence de l’ouverture et de l’émancipation.

Le CNESER estime que l’ensemble de la communauté de l’enseignement supérieur et de la recherche ne peut échapper à sa responsabilité qui est de continuer à faire valoir les valeurs fondamentales qui ont contribué à forger ce pays. Les migrations ne sont pas un épiphénomène, elles engagent notre humanité et l’Université ne restera égale à elle-même que si, hors du champ des persécutions et des discriminations, elle reste accueillante et fraternelle.

SNESUP-FSU- SNCS-FSU, CGT, FAGE, UNEF, CPU, SGEN-CFDT, SNPTES,

25 pour

2 abstentions 

Mardi 18 Avril 2017