CONSEIL SUPÉRIEUR DES PROGRAMMES : UN BÂILLON INACCEPTABLE

Publié le : 09/02/2018

 

 

 

 

Installé en 2013 par la « loi d'orientation et de programmation pour la refondation de l'École de la République », le Conseil supérieur des programmes, est statutairement une instance « indépendante »[1].

 

Cette indépendance du Conseil supérieur des programmes semble toutefois mise à mal, comme en témoigne la récente démission de sa vice-présidente Sylvie Plane[2], après celle de son président Michel Lussault fin septembre 2017. Le motif de ces démissions, l’atteinte à la liberté d’expression ou encore des orientations imposées, est une nouvelle manifestation de la fermeture au débat contradictoire sur les questions d’éducation dont le périmètre se trouve verrouillé et le cadre du traitement jamais questionné.

 

Le SNESUP-FSU rappelle son attachement à la liberté d’expression et à l’exercice de la controverse universitaire, sans laquelle il ne peut y avoir de réel débat scientifique ni de prise de décision fondée.

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[1] Le Conseil supérieur des programmes est « une instance indépendante placée auprès du ministre de l’éducation nationale » :

 

http://www.education.gouv.fr/cid75495/le-conseil-superieur-des-programmes.html#Les_missions%20du%20Conseil%20supérieur%20des%20programmes

 

La lettre de mission http://cache.media.education.gouv.fr/file/CSP/82/2/CSP_lettre-mission-2013_880822.pdf, en date du 4 octobre 2013, qui en accompagne la création sous la forme d’un collège de 18 membres, « composé de professionnels du système éducatif reconnus pour leurs compétences et de représentants de la société civile », stipule que chacune des « 10 personnalités qualifiées à assurer l’excellence et la complémentarité des expertises dont le Conseil aura besoin » doit être « libre d’exprimer ses positions », charge à la Présidence d’« assure[r] la publicité des avis et propositions ».