Hommage à Jean ORTIZ
HOMMAGE À JEAN ORTIZ
*Hommage de Marc Delepouve
Jean était un militant, un lutteur. Sans concession, mais rassembleur. Déterminé, mais lucide. Fougueux, mais organisé.Torturé, mais gourmet de la vie. D’un humour caustique ; et d’une extrême tendresse. Orateur incomparable, il possédait la puissance d’émouvoir, convaincre, mobiliser. Inimitable, il était bien plus qu’un modèle.
*Hommage de Pierre Boutan
Je m’associe aux hommages à Jean Ortiz, non seulement au militant, mais aussi au chercheur soucieux de l’histoire de sa famille et du cortège d’horreurs du franquisme, en ce temps où on le voit resurgir chez nos voisins du Sud. Amitiés fraternelles.
*Hommage de Claude et Simone Mazauric
C’est une nouvelle terrible que d’apprendre la disparition de Jean Ortiz … Que dire de plus à ce que d’autres expriment si bien. Nous perdons un frère et un ami d’une formidable intelligence et de beaucoup de coeur. Son horizon était le nôtre et sa vie fut exemplaire au sens le plus noble du terme. Tristes mais fiers de l’avoir connu et aimé.
*Hommage de Jean Malifaud
Les indignations de Jean Ortiz n'étaient jamais feintes. Face aux injustices, à la violence de la société capitaliste, ses réactions, ses indignations étaient toujours vives, loin de la fadeur ou des résignations qui affectent trop souvent les humeurs militantes. Il avait ce côté écorché vif qu'il manifestait et qui rayonnait, comme si ses indignations étaient invasives ! Personne ne pouvait égaler el compa Ortiz quand il fallait retourner une situation. Sans s'interdire des notes d'un humeur ravageur...
Au delà des accrochages des tendances, nous partagions, je crois, un inaltérable internationalisme et particulièrement pour les luttes des peuples d'Amérique latine...
Alors, grande, profonde tristesse ! Companiero Juan, presente !
*Hommage de Pascal Maillard
J’ai peu connu Jean, mais nous avions des amitiés littéraires communes et surtout il a participé à ma formation militante au début des années 2010. Jean était un formidable animateur de section qui n’hésitait pas à envoyer des brulots d’ironie ou des communiqués rageurs sur les listes locales et nationales. Il doit y avoir un millier de messages de Jean sur le Forum supérieur, du temps où cet espace était un peu vivant : on attendait le message suivant avec impatience et on relisait les précédents pour y trouver de l’inspiration ou de la combativité. Tout comme on le faisait avec ses dizaines de billets, d’articles et de chroniques qui forment certainement une œuvre véritable, que ce soit sur son blog, dans l’Huma ou Le Grand soir.
Parce que Jean était bien plus qu’un militant et un chercheur. Il avait la plume d’un écrivain, chargée autant de vitriol que d’humour et d’ironie. Un style unique. Avec ce rire de l’intelligence qui donne de la force et réinvente l’espoir et l’utopie au cœur de cette catastrophe permanente qu’est le capitalisme. Jean, c’était une forme d’écriture qui devient une forme de vie, une forme de vie qui devient une forme d’écriture.
Je pense que la rare capacité de Jean à penser les rapports entre éthique et politique lui venait en grande partie de sa compréhension des enjeux éthiques de la littérature et de la poésie en particulier. L’humour n’était pas seulement chez Jean une mise à distance et un mode de survie face à toutes les oppressions. C’était une création et une inventivité permanente. Son œuvre et ses combats resteront vivants.
Mes pensées amicales vont aux proches de Jean, à ses camarades de Pau et du monde entier, à sa famille.