Le gouvernement continue de maltraiter les retraité.e.s, participons aux trois journées d'action !

Publié le : 02/10/2018

 

Paris, le 1er octobre 2018

Le gouvernement continue de maltraiter les retraité.e.s.

 

Après avoir augmenté la CSG de la très grande majorité des retraité.e.s, il programme la fin de l’indexation des pensions sur les prix. Le projet de loi de finance de la sécurité sociale (PLFSS 2019) prévoit que l’augmentation des pensions au 1er janvier 2019 et 2020 ne sera que de 0.3%, alors que l’inflation était de 2.3% entre août 2017 et août 2018 ! Qui plus est, le gouvernement assimile la pension à une prestation sociale – augmentée du même pourcentage que les APL et autres prestations sociales -, alors que la retraite constitue un salaire continué. 

L’abandon de l’indexation sur les salaires, au profit de l’indexation sur les prix mise en œuvre par les précédentes réformes des retraites, a déjà porté un coup rude au pouvoir d’achat des retraité.e.s puisque leur pension se dévalorise par rapport au revenu des actifs, phénomène encore aggravé par le report des dates de revalorisation.

Certes, le gouvernement annonce quelques mesures spécifiques pour 300 000 retraité.e.s, se situant aux limites d’application de l’augmentation de la CSG, et conditionnées à l’examen de revenus sur deux ans. Mais le rapport parlementaire d’application de la loi fiscale confirme également qu’une majorité de retraité.e.s ne sera pas concernée par la suppression progressive de la taxe d’habitation prétendument destinée à « compenser » la hausse de la CSG. 

La nouvelle perte de pouvoir d’achat des retraité.e.s laisse mal augurer de la nouvelle réforme des retraites. Le système par points s’accompagnera-t-il de nouvelles mesures régressives pour l’indexation des pensions dans la réforme des retraites ? La suppression des pensions de réversion, qui sont controversées du fait des inégalités entre les divers régimes (conditions d’âge, de revenus, de situation maritale, …), pour les actuel.le.s ou futur.e.s retraité.e.s … a fait l’objet de multiples démentis jusqu’à ce 27 septembre (Edouard Philippe, L’émission politique, France2). 

Le SNESUP-FSU dénonce le refus du gouvernement de revaloriser les pensions des retraité.e.s. Pour améliorer leur pouvoir d’achat, il faut des mesures immédiates qui passent par une revalorisation significative des pensions calculées a minima sur l’inflation, le retour à une indexation sur les salaires, la suppression de l’augmentation de la CSG et l’augmentation des APL.

Dans le même temps, le gouvernement s’attaque à la Fonction Publique et aux services publics, en programmant des suppressions d’emplois dans de très nombreux ministères (dont l’Éducation Nationale), en voulant sous-traiter au privé des missions de services publics, en ne donnant ni au service public d’enseignement et de recherche, ni au service public hospitalier les moyens de poursuivre leurs missions.

« Il faut contenir les dépenses » martèle sans relâche le Premier ministre. Mais, une fois de plus, le gouvernement élude la question d’un meilleur partage des richesses et poursuit sa politique libérale au profit des plus aisés. Le manque à gagner de la suppression de l’ISF est estimé à 3,2 milliards d’euros. Des profits du CAC 40 se sont envolés cette année y compris pour des entreprises qui licencient. La FLAT TAX va rapporter 4 milliards d’euros à 300 000 personnes ! Les 1% les plus riches ont bénéficié de 4,5 milliards d'euros de baisse d’impôt. Parmi eux, les 0,01% les plus riches en ont capté 1,27 milliard... 

Le SNESUP-FSU appelle les retraité.e.s à participer massivement aux trois journées d’action prévues :

  • Le 3 octobre à Paris, où des délégations se réuniront à partir de 10h à la Bourse du Travail et à la République – avec les collègues d’Ile de France –, puis iront remettre la pétition aux députés LREM, à l’appel du Groupe des 9 (CGT, FO, CGC, CFTC, FSU, FGR, LSR, Solidaires, UNRPA) ;
  • Le 9 octobre à Paris et en régions, en convergence avec les actif.ve.s, les lycéen.ne.s et les étudiant.e.s
  • Le 18 octobre à Paris et en régions, à l’occasion de l’ouverture du débat au Parlement sur le PLFSS, où l’appel concerne maintenant 14 organisations syndicales ou associations de retraité.es du public, du privé et du monde agricole : CGT, FO, CFTC, CGC, FSU, Solidaires, FGR-FP, LSR, UNRPA, UNSA, ANR, FNOM, UNPRG, UNRP).

EXIGEONS :

- La suppression de la hausse de la CSG, avec inscription de cette mesure dans le PLFSS 2019 et revalorisation de toutes les pensions : fin du gel des pensions, rattrapage des pertes subies, refus du 0,3 % pour 2019 et 2020.

- L’indexation des pensions sur les salaires et un minimum de pension au SMIC pour une carrière complète.

- Le maintien des pensions de réversion, sans conditions de ressources.

- Un service public répondant aux besoins sociaux.

Le SNESUP-FSU appelle ses syndiqué.e.s à prendre contact avec les sections départementales FSU pour connaître les manifestations locales, et à inviter les collègues retraité.es – quelle que soit leur situation - à participer à ces actions.

Bien syndicalement,

Hervé Christofol
Secrétaire général du SNESUP-FSU
&
Jean Amar, Jean-Marie Canu, Michelle Lauton, hervé Lelourec
Co-responsables retraité.e.s