L’égalité femmes-hommes, « grande cause du quinquennat » ? Chiche !

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Publié le : 08/03/2018

 

 

À l’occasion du 8 mars, le gouvernement a réaffirmé l’égalité femmes-hommes comme une priorité nationale et rappelé la nécessité d’investir sur la formation et la sensibilisation des professionnel.le.s des administrations (l’école, la police, la justice, le travail social, etc) et des entreprises à l’égalité des sexes et aux violences de genre.

 

Le SNESUP-FSU et le SNCS-FSU rappellent que les savoirs sur l’égalité, et plus largement les études sur le genre, sont produits et transmis dans l’enseignement supérieur et la recherche et qu’une jeune génération de docteures et docteurs très bien formé.e.s en sciences sociales est prête et aspire à relever ce défi sociétal. Ils déplorent le très faible nombre de postes aux concours publiés récemment dans l’ESR et au CNRS pour cette année, et considèrent que, par voie de conséquence, les thèmes égalité et genre risquent de ne pas être considérés comme « prioritaires » lors des recrutements. Pour renforcer ce champ de recherche et de formation et pour répondre aux attentes en terme d’expertise et de valorisation, un portage politique fort est indispensable.

 

Le SNESUP-FSU et le SNCS-FSU demandent l’annonce rapide de moyens d’urgence pour l’ESR, permettant de dépasser les seules déclarations d’intention, avec des postes supplémentaires dédiés « égalité et genre », répartis dans les différentes disciplines et sur le territoire, afin de former les expert.e.s de demain.

 

Une perspective de 30 postes supplémentaires par an, sur 5 ans, est une goutte d’eau par rapport au budget du MESRI. Mais cela aurait un effet démultiplicateur à moyen terme sans précédent.

 

Paris, le 8 mars 2018