Témoignages des candidat.e.s aux élections CNESER 2019

Publié le : 25/04/2019

 

TÉMOIGNAGES DES CANDIDAT.E.S AUX ELECTIONS CNESER 2019

 

Pierre Chantelot - UPEM - PRAG de Mécanique

Après avoir enseigné les sciences industrielles 6 ans dans un lycée classé "sensible" à des élèves de 1ère jusqu’aux STS, j’exerce depuis 10 ans en tant que PRAG à l'UPEM.

Elu depuis 4 ans, j'ai été principalement actif au CNESER permanent pour faire le lien avec nos sections locales afin de porter leurs voix lors des accréditions des offres de formations et lors des débats sur les statuts des nouveaux établissements. J'ai aussi contribué à la rédaction et à l'adoption par le CNESER de 18 motions portées par le SNESUP, SNASUB et SNCS contribuant ainsi à construire un arc syndical large isolant de plus en plus la ministre.

Pour ce nouveau mandat, je continuerai à œuvrer pour que le CNESER exerce pleinement son rôle d'instance de cadrage national, transparent et régulateur, pour la défense du service public de l'enseignement supérieur et de la recherche.

 

Marie-Bénédicte Romond - Université de Lille - Professeur de Bactériologie-Virologie

Professeure à l’Université de Lille et ayant siégé dans des commissions nationales (ANR, ANSM) et de la Commission Européenne (DG RTD), je souhaite mettre mon expérience des négociations au service de nos collègues dans ces temps de grande turbulence administrative. La prise en compte des besoins très variés tant pédagogiques que de recherche de nos professions ne peut être satisfaite par l’approche actuelle d’autonomie, trop réductrice et particulièrement contre-productrice face aux enjeux d’intégration et d’équilibre Nord-Sud. La défense des valeurs et des missions de service public dans toute sa diversité sera ma ligne de conduite au sein du CNESER.

 

Isabelle Luciani, candidate, Maître de conférences - Université Aix Marseille -  Histoire et civilisations des mondes modernes

Maître de conférences en histoire (Aix-Marseille Université), j'ai siégé notamment en conseil d'UFR, en Commission de la Recherche et au CoNRS. Aujourd'hui, l'autonomie managériale des universités, soutenue par les choix politiques ministériels, nous isole et nous conduit vers des modes de pilotage autoritaires, qui légitiment la concurrence entre établissements, formations et personnels, pour justifier des expérimentations et des dispositifs dits d'excellence, guidés en fait par des choix budgétaires. Ma conviction est qu'il faut plus que jamais lier le combat national et le combat local pour défendre le fonctionnement démocratique de l'ESR et d'un service public indépendant, garanti par des cadrages nationaux. C'est ce désir qui a guidé ma candidature au CNESER.

 

Marie-Jo Bellosta, candidate, Maître de conférences - Université Paris Dauphine - Informatique

Maître de conférences à l’université Paris-Dauphine en informatique, j’ai été élue au CNESER en 2015 et je me suis portée volontaire pour être un des juges des usagers au CNESER disciplinaire. A ce titre, je participe chaque année à plus de 50 commissions d’instruction et aux formations de jugement section des usagers. J’ai également secondé mes collègues pour la section des enseignants en participant aux commissions d’instruction et formations de jugement. J’ai ainsi pu constater la disparité des sanctions décidées par les formations de jugement de première instance, les nombreux problèmes de vices de procédure, le nombre croissant de recours d’enseignants-chercheurs et d’enseignants pris dans l’engrenage des pressions locales et du pouvoir arbitraire des présidents d’universités. Aussi, le CNESER disciplinaire, composé de juges venant du monde universitaire, joue pleinement son rôle de régulateur. J’ai été impressionnée, lors des formations de jugement, par la réflexion collective et les échanges très riches conduisant souvent à un consensus général sur la décision à prendre : il me reste en mémoire l’émotion retenue des collègues lors de l’annonce d’une relaxe…

En dehors du contexte local et des pressions politiques et médiatiques, le CNESER disciplinaire, représente l’instance de recours dont l’indépendance, actuellement menacé par un projet de tutelle du Conseil d’Etat, est cependant indispensable. En cas de réélection, je m’engage à être un juge impartial et indépendant. Je défendrais également l’indépendance du CNESER disciplinaire, garante du principe de « jugement par les pairs ».

 

Marc Boninchi, candidat, Maître de conférences - Université de Lyon III - Histoire du droit et des institutions

Je suis historien du droit et membre du SNESUP-FSU depuis les mobilisations de 2007 contre les réformes Pécresse. J'ai une expérience de juge au CNESER disciplinaire à la fois à la section des usagers et à celle des enseignants. Concernant les étudiants, j'ai été marqué par les fortes disparités de sanctions d'une université à l'autre et par le manque de professionnalisme de certaines sections locales. Les affaires les plus cruciales sont toutefois celles des enseignants souvent victimes dans le contexte actuel de poursuites abusives quand ils déplaisent à leur président. Le rôle du juge d'appel est de mettre fin à ces dérives tout en sanctionnant avec justesse ceux qui ont commis des vraies fautes. En cas de réélection pour la prochaine mandature, j'aimerais poursuivre le travail d'amélioration des procédures entamées durant les deux derniers mandats et veiller au maintien d'une certaine unité de jurisprudence. Je veillerai également à défendre l'indépendance du CNESER disciplinaire et le principe de jugement par les pairs en cas de mise en cause de celui-ci.

 

Nathalie Lebrun, candidate, Maître de conférences - Université de Lille et chercheuse en didactique de la physique à l'université Paris-Diderot.

Lors de ma première mandature, que ce soit au CSE (Conseil Supérieur de l’Éducation) et au CNESER, nous avons défendu une offre de formation accessible à tous et veillé à la non concurrence entre établissements. Les élu.e.s SNESUP-FSU, grâce à leur lien étroit avec les collègues, ont porté les revendications des personnels et les problèmes rencontrés dans les établissements. Dans ces instances, nous devons continuer à lutter contre les réformes néfastes de dérégulation des diplômes conduisant à une inflation des formations privées, et défendre un service public accessible à tous.

 

Michela Gribinski, candidate, PRAG - ÉSPÉ de Paris-Sorbonne Université - Langues et sciences humaines

PRAG de Lettres à l'ÉSPÉ de Paris-Sorbonne Université, membre du collectif Former des Enseignants, élue à la CAPN des agrégés, je suis attachée à une université à la hauteur de son ambition émancipatrice et aux instances démocratiques et collégiales : mon intention est de relayer au CNESER la nécessaire résistance face aux projets de désuniversitarisation et de reprise en main de la formation des enseignants par l'employeur, dont les priorités se confirment idéologiques et comptables.

 

Julien Gossa, Candidat, Maître de conférences - Université de Strasbourg - Sciences de l'information

Je suis maître de conférences en informatique (blog, twitter), élu dans différents conseils depuis une dizaine d’année : conseils d’IUT et de laboratoire, Comité technique d’établissement, Conseil scientifique d’institut CNRS et Conseil d'administration de son université.

Cette trajectoire institutionnelle m’a permis d’observer une démocratie universitaire malade, dans laquelle les intérêts individuels l’emportent sur les valeurs collectives et même souvent la raison.

C’est dans ce contexte que s’opèrent de profondes transformations : en une année, c’est la sélection qui a été adoptée comme modèle pour la Licence, puis le financement par les frais d’inscription. Que restera-t-il des fondement de l’Université française dans quelques années ? C’est aujourd’hui à mes yeux le plus beau des objets de recherche et aussi le plus beau des combat à mener.

Le CNESER est un conseil méconnu mais crucial dans cette pièce. Ses positions gagneraient à être connue par le plus grand nombre. Je conçois mon rôle au CNESER sous l’angle de la défense de nos valeurs et principes, par le travail des dossiers, l'interpellation des dirigeants et l’information auprès de la communauté.

 

Hélène Chardin, candidate, Maître de conférences - Université de Paris V - Sciences biologiques

Élue au Comité Technique et secrétaire du CHSCT de l’Université Paris Descartes depuis plusieurs années, j’ai pu constater qu’au nom de l’« excellence », et sous prétexte de visibilité internationale, la collaboration entre universitaires avait été transformée en compétition. Les fusions sont la conséquence logique de cette transformation. Les universités fusionnées n’ont pas pour objectif d’offrir de meilleures conditions d’étude à leurs étudiants et de meilleures conditions de travail à leurs personnels, leur but est de devenir la première université française dans les classements internationaux (ou a minima de monter dans ces classements). Je suis candidate pour défendre au CNESER les valeurs fondamentales d’un service public de l’enseignement supérieur : qualité, équité, humanisme et coopération scientifique.

 

Cyril TRIOLAIRE, candidat, Maître de conférences - Université Clermont Auvergne - Arts appliqués

Maître de conférences en études théâtrales à l'Université Clermont Auvergne depuis six ans, passé également par les universités de Nantes et de Rouen, je suis secrétaire académique du SNESUP, secrétaire de section et élu au CT. Acteur de terrain, directeur d'une mention de Master, au fait des difficultés rencontrées par nos collègues et des problématiques pédagogiques du quotidien, je souhaite porter au CNESER une voix militante forte, promouvoir le service public de l'ESR et défendre nos principes démocratiques universitaires. Je crois en l'efficience d'une collaboration active entre collègues et la nécessité d'un discours fort et rassembleur pour porter nos convictions partagées, dans nos établissements comme au CNESER.

 

Michel Tondellier, candidat, Maître de conférences - Université des Antilles - Sciences de l'éducation

Maître de conférences en sciences de l'éducation en poste depuis dix ans à l'Université des Antilles, j'ai siégé durant deux mandats au comité technique de l'établissement. Cette expérience m'a sensibilisé aux difficultés spécifiques que connaissent les universités des Outre-mer. Les crises successives qui ont ébranlé notre établissement depuis 2013 ont forgé ma conviction à défendre sans aucune concession le service public d'enseignement supérieur et de recherche de qualité, respectueux des étudiants et de tous ses personnels, y compris dans les territoires les plus éloignés de Paris.

 

Mustapha Zidi, Professeur - UPEC - Mécanique- génie mécanique- génie civil

Mustapha Zidi est élu sortant du CNESER et a présidé la section disciplinaire.

L'existence du CNESER statuant en matière disciplinaire, pour juger en appel des enseignants-chercheurs par leurs pairs est une garantie offerte à chaque collègue, qui fait partie intégrante de son statut et lui permet de voir son cas examiné en toute sérénité, indépendamment du pouvoir local détenu par les présidents d'université, les recteurs ou par le ministère. Le travail entamé depuis plusieurs années a permis à la juridiction de travailler dans un climat serein et efficace malgré les attaques fréquentes dont elle fait l'objet. Dans la future mandature, Mustapha Zidi continuera avec les élus SNESUP-FSU à être extrêmement vigilants pour que le CNESER statuant en matière disciplinaire soit indépendant et s'engage à résister à toutes les pressions d'où qu'elles viennent.

 

Christine Duprat, Maitre de conférences - IUT Toulouse III - Chimie organique, minérale, industrielle

J'ai été élue au CNESER en 2011 et j'achève donc mon deuxième mandat.

Le travail syndical en CNESER est intense mais passionnant. Il permet d'agir sur tous les pans de notre vie professionnelle, que ce soit au travers de textes de loi et leurs applications (décrets, arrêtés) ou de la vie institutionnelle (changements de statuts, regroupements...) et de formation (accréditation, ouverture de départements d'IUT, par exemple). Certes, l'avis du CNESER n'est pas toujours suivi par le ministère, mais ce travail de veille, d'amendements et de représentation, suite aux retours des sections syndicales locales est un des pans indispensables à notre démocratie universitaire.

Suppléante au CNESER disciplinaire, instance de recours pour les étudiants et les EC suite à un jugement en section disciplinaire d'établissement, j'y ai siégé quelquefois. Là encore, travail intense et passionnant, même s'il est d'une toute autre teneur.

 

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