Publié le : 07/08/2008

Communiqué de presse

07/08/2008

Universités : un an après

 

Un an après le vote par l'Assemblée Nationale, à
l'issue du scrutin présidentiel d'une loi faisant exploser les traditions
universitaires françaises fondées sur la collégialité,
on mesure déjà l'affaiblissement du service public.



L’engagement des enseignants du supérieur, des chercheurs, leurs
énergies pour tout à la fois faire avancer l'ensemble des connaissances
et contribuer à l'élévation des qualifications des nouvelles
générations, énergies qui avaient contribué à
une avancée dans la démocratisation de l'accès aux études
supérieures sont contrecarrées par une loi qui structure et amplifie
des inégalités avant tout sociales. La loi y ajoute des inégalités
territoriales fortes.



Ni les étudiants, ni les personnels universitaires ne sont gagnants.




Près de 1000 suppressions d'emploi, certains budgets
qui progressent moins que l'inflation et des rigidités bureaucratiques
accrues, affaiblissent un système universitaire dont les valeurs de service
public étaient reconnues et efficaces.



Au contraire de dispositifs améliorant notre système public de
recherche - y compris dans la dimension des libertés académiques
ce gouvernement calque ses orientations sur le modèle
outrageusement concurrentiel et libéral américain
. L'argument
caricatural invoqué par la Ministre d'une ambition d'améliorer
le classement de certaines universités françaises dans des palmarès
internationaux est ridicule. C'est doublement mensonger quant
aux missions, au service de tous des universités, et relève d'un
pseudo-volontarisme qui n'implique que certaines disciplines et formations estimées
économiquement rentables à court terme.



Le SNESUP s'emploiera, dès la rentrée, à fédérer
les universitaires et les étudiants, les forces syndicales et politiques
de progrès pour inverser cette logique désastreuse.

Paris, le 7 août 2008.

Jean Fabbri

Secrétaire Général du SNESUP-FSU