Communiqué de l'Intersyndicale : Examens universitaires

Publié le : 12/05/2009

 

INTERSYNDICALE ENSEIGNEMENT SUPERIEUR - RECHERCHE

Examens universitaires : le gouvernement doit répondre aux revendicationspour permettre à tous les étudiants de valider leur semestre

Par ses tergiversations et son refus de répondre clairement aux
revendications portées par les personnels et les étudiants depuis 14
semaines, le gouvernement porte aujourd’hui l’entière responsabilité des
conséquences de la poursuite du conflit au sein des universités. Il est
comptable de la situation et de l’avenir des étudiants.

 Les organisations soussignées condamnent l’attitude fermée et agressive
du gouvernement. Elles refusent la dramatisation à laquelle se livre de
manière irresponsable et dangereuse le gouvernement, au travers des
déclarations de V. Pécresse, X. Darcos et F. Fillon. Elles dénoncent la
volonté de la Ministre d’enfermer la mobilisation actuelle dans le débat
sur les examens universitaires pour mieux se défausser de ses propres
responsabilités.

Dans de nombreuses universités, les communautés universitaires, dans le
respect des prérogatives des CEVU et CA, ont trouvé des modalités
d’examens, aménagés ou non, qui se mettent déjà en œuvre, ce que le
gouvernement feint d’ignorer. Les discussions se poursuivent ailleurs. La
force de cette exceptionnelle mobilisation réside dans son unité. En
l’absence de réponses du gouvernement, les organisations soussignées
estiment que la mobilisation doit se poursuivre. Ses formes doivent
permettre à tous les étudiants de valider leur semestre et/ou leur
diplôme dans les meilleures conditions.

La validation du semestre et l’obtention des diplômes doivent reposer sur
une juste évaluation des étudiants. Celle-ci suppose la mise en œuvre
d’aménagements de la fin de l’année universitaire (report du calendrier
de sessions d’examens, compléments de formations, cours de rattrapages,
meilleure prise en compte du contrôle continu, modifications du contenu
des épreuves ou de leur forme, etc.). Ces aménagements ne sauraient être
un effacement du mouvement, comme le sous-entend la Ministre. Il
appartient aux étudiants et aux personnels de décider des modalités les
plus adaptées au sein de chaque université, en fonction de la situation
locale afin qu’aucun étudiant ne soit pénalisé.

Nous exigeons que la Ministre et les présidents d’universités apportent
les garanties suivantes, préalables à une organisation de la fin du
semestre qui ne pénalise aucun étudiant :
-

  • les examens ne doivent porter que sur les enseignements effectivement
    réalisés pour tous ;
  • les modalités de rattrapages ne doivent en aucun cas priver les
    étudiants de leurs droits (suppression des sessions de rattrapage par
    exemple) ;
  • le versement des bourses ne saurait être interrompu au motif d'un
    manque d'assiduité.

La mobilisation particulièrement forte et unitaire dans les universités
exige des réponses. La stigmatisation, la dramatisation et les
provocations verbales sont de nature à renforcer l’incompréhension et
l’exaspération au sein des universités. Le gouvernement doit trouver le
chemin du dialogue au lieu de jeter de l’huile sur le feu. C’est à lui,
en satisfaisant les revendications, de créer les conditions qui
permettent aux étudiants de valider leur année.


Paris, le 12 mai 2009

SNESUP-FSU - SNCS-FSU - SNEP-FSU - SNTRS-CGT - UNEF - SLU - SLR