Communiqué SNESUP du 4 décembre : Stop à la répression en Tunisie

Publié le 4 décembre 2009

Communiqué SNESUP du 4 décembre

STOP à la répression en Tunisie

Suite à un coup monté et à un simulacre de procès, le journaliste tunisien Taoufik Ben Brik a été à nouveau arrêté et incarcéré. La vraie raison de cet acharnement est son opposition publique au régime dictatorial du général président Zine El Abidine Ben Ali, et ses commentaires sur la façon caricaturale dont il s'est fait réélire pour la 5ème fois.

Transféré à 130 km de Tunis dans la sinistre prison de Saliana, quasiment interdit de visite et de médicaments, Taoufik Ben Brik a observé une grève de la faim de 8 jours et reste très affaibli. Le Comité de Respect des Libertés et Droits de l’Homme en Tunisie (CRLDHT) craint pour sa vie en raison de son état de santé et de ses conditions déplorables de détention.

Dans le même temps, des responsables de l’Union Générale des Étudiants Tunisiens (UGET) continuent de subir arrestations, emprisonnements, poursuites judiciaires et exclusions de l’Université du fait de leurs mouvements contre des réformes autoritaires, ainsi que des entraves au fonctionnement de leur organisation syndicale.

Le SNESUP-FSU condamne cette politique répressive ; il demande l’arrêt des poursuites, la libération et la réhabilitation de Taoufik Ben Brik et des syndicalistes salariés et étudiants tunisiens poursuivis. Il appelle les universitaires à prendre des initiatives de solidarité concrète envers ces militants (pétitions, appels, communiqués de presse …). À l’instar de la Ligue des Droits de l’Homme et de nombreuses organisations, le SNESUP demande au gouvernement français de prendre publiquement position face à l'extrême détérioration des libertés politiques en Tunisie.

Stéphane TASSEL, secrétaire général

Michelle LAUTON, secrétaire générale adjointe