Encore 100 millions à raboter : quels seront les établissement les plus amputés ?

Publié le 18 février 2015

Encore 100 millions à raboter : quels seront les établissement les plus amputés ?

Le Ministère n'est toujours pas en capacité de soumettre à l'examen du CNESER du lundi 23 février la répartition des moyens des établissements d'enseignement supérieur inscrits au programme 150 (formations supérieures) de la Mission Interministérielle Recherche et Enseignement Supérieur ! En cause le prélèvement de 100 millions d'euros au titre du « redressement des comptes publics » que le ministère doit appliquer, mais dont il n'arrive pas à décider des modalités concrètes.

Il faut rappeler quelques épisodes de cette saga budgétaire :

  • le 15 décembre 2014, au motif que les éléments budgétaires n'étaient pas encore stabilisés (disparition puis réapparition de 70 millions, négociation en cours sur les réserves...), la DGESIP avait alors refusé de fournir aux membres du CNESER la répartition budgétaire aux établissements, même sous une forme prévisionnelle.
  • Alors que celle-ci devait être soumise au vote du CNESER lors de la séance de janvier avant notification aux établissements, un nouveau report imposé à l'examen de la répartition budgétaire entre les universités au 23 février entraînait une motion de protestation votée par 47 voix pour, 0 contre, 3 abstentions et 2 NPPV.

 

Le SNESUP-FSU s'indigne qu'aujourd'hui encore les dotations budgétaires aux établissements demeurent inconnues et que la communauté universitaire reste dans l'incertitude quant aux moyens disponibles pour le second semestre de l'année universitaire. Le CNESER pourra t-il examiner la répartition des moyens des établissements avant la fin de l'exercice budgétaire 2015 ? Le suspense reste entier.

Vu les difficultés budgétaires déjà énormes vécues par les établissements, il est clair que le gouvernement se trouve en difficulté et cherche à manœuvrer pour mettre en oeuvre ces nouvelles restrictions budgétaires. En effet, la mission conjointe de l'inspection générale des finances et de l'inspection générale de l'administration de l'éducation nationale et de la recherche, spécialement diligentée à cet effet, avait peiné à identifier les établissements et les lignes budgétaires qui pourraient être ponctionnés.

Le SNESUP-FSU a été à l'initiative de très nombreux votes de motions au CNESER et lors des examens des budgets dans les Conseils d'Administration des universités, dénonçant les mesures d'austérité et les gels de postes. Il travaillera avec toutes les organisations syndicales de l'ESR à construire, dans l'unité la plus large, les conditions pour prolonger activement les mouvements engagés en fin d'année 2014 et en ce début d'année 2015, afin d'obtenir les moyens nécessaires aux missions de l'ESR.

Paris, le 18 février 2015