Flash 05 n°12 (html)

Publié le : 07/12/2005

Lettre
Numéro

12

Flash

7 Décembre

2005


Le gouvernement asphyxie l’enseignement supérieur
public


La
lettre Flash au format pdf
(mise en page originale)


Ces derniers jours s’accumulent des coupes et manipulations
budgétaires graves pour l’enseignement supérieur et la recherche

venant du gouvernement ou de sa majorité :

- 37 millions d’euros retirés du projet de loi de finances,
à l’initiative de la majorité au Sénat, amputant
les crédits des formations et logements étudiants ;

- 3 millions d’euros ajoutés à l’enseignement
supérieur privé
;

- Rétention d’environ 70 millions d’euros de l’ANR
sur les crédits 2005
, sans le reversement, que nous voulons,
aux établissements d’enseignement supérieur et de recherche;

- Volume et répartition des créations d’emplois
d’enseignants-chercheurs
(hors médecine), très
en-deçà des chiffres annoncés
: 853 sur les 1080
(avec médecine) ;

- Part très insuffisante des créations d’emplois
des professeurs des universités
: moins de 20 %.

C’est dans ce contexte que



• le CNESER du 12 décembre va examiner la répartition des
moyens des établissements d’enseignement supérieur,



• les établissements, dans leur CA, vont se prononcer sur les budgets.

Incapable de répondre aux aspirations de la communauté
universitaire et de la société
qui rendraient nécessaire
le doublement de la part de PIB consacrée à l’enseignement
supérieur (passer de 0,6 % à 1,2 %, à comparer aux 2 %
déjà aux USA), le gouvernement bloque le fonctionnement
des instances démocratiques que sont le CNESER et les Conseils d’Administration
.

Pour la réunion du 12 décembre du CNESER, les documents
budgétaires ne sont pas transmis aux élus syndicaux,

les données sur les postes sont fragmentaires, etc… C’est
aussi la même situation dans les établissements
les élus ne disposent pas, à quelques jours de
la discussion et du vote du budget, des éléments d’information
indispensables
, notamment concernant les dotations de l’Etat
et leur ventilation (DGF).

Les interventions dans les conseils sont absolument indispensables
à la fois pour dénoncer ces manipulations et ces obstructions
et pour faire prendre en compte la réalité des besoins : formations,
avec toutes les difficultés aggravées par le LMD, recherche, vie
étudiante, locaux et sécurité, etc…

Le SNESUP exige un débat démocratique
approfondi sur l’ensemble des questions mais aussi, dès décembre,
dans les établissements sur le pacte recherche, sur les configurations
d’éventuels PRES pour lesquels des anticipations aventureuses semblent
se dessiner.

Des éléments d’analyse des budgets d’établissement,
d’élaboration de propositions adaptées à chaque configuration
locale sont d’ores et déjà mises en ligne sur le site du
SNESUP. Ils constituent pour tous un élément d’appréciation,
d’analyse et d’intervention, et c’est vrai aussi de la question
rencontrée dans quelques établissements de la mise en œuvre
individualisée par le biais de questionnaires de la Loi Organique de
Loi de Finances. Le SNESUP refuse l’intégration individuelle
de la LOLF par les personnels des universités
.







Visiter les dossiers budget
et LOLF
sur le site du SNESUP


Cette lettre-flash du SNESUP-FSU, envoyée aux syndiqués
(fichier
pdf avec mise en page originale
), peut être diffusée sans réserves dans
les départements d'enseignement et laboratoires, comme les lettres flash à venir,
de façon à maintenir le lien fort entre la communauté scientifique et les représentants
syndicaux présents et acteurs des négociations. Lien nécessaire pour nous faire
entendre. Utiliser tous les moyens, courrier électronique, diffusion papier,
? et faire part d'observations sur tous les contenus et les formes de la négociation
à : sg@snesup.fr