Flash 05 n°9 (html)

Publié le : 10/11/2005

Lettre
Numéro

9

Flash

09 11

2005


19 NOVEMBRE : REPONDRE A LA CRISE,

DEVELOPPER LES SERVICES PUBLICS

23 NOVEMBRE : NOUS FAIRE ENTENDRE DU GOUVERNEMENT

SUR LE « PACTE RECHERCHE »

La
lettre Flash au format pdf
(mise en page originale)


Le « pacte» présenté début
octobre suit un parcours accéléré voire brutal dans les
instances auxquelles il doit être soumis. Le passage (le 16 novembre)
au Conseil Economique et Social, prévu par la Constitution puisqu’il
s’agit (très partiellement) d’un texte comportant un volet
programmation, est précipité en moins de 6 semaines. Le Conseil
Supérieur de la Recherche et de la Technologie doit rendre un avis en
quelques semaines ! Un premier (sera-t-il le seul ?) passage au CNESER s’est
fait sur des documents encore provisoires le 9 novembre.

La détermination des élus SNESUP
et de l’Intersyndicale a conduit au
rejet de l’avant-projet
par 21 contre, 19 pour et 5 abstentions.

… et déjà, alors que le texte
n’est pas passé en Conseil des Ministres, il doit y être
présenté le 23 novembre. La discussion parlementaire, en particulier
en commission des finances, a débuté.





On voit là se dessiner d’inquiétantes convergences.

  • La première est celle du « pacte » et du budget
    2006, nous l’avons dit, en trompe l’œil, puisque les augmentations
    de crédits annoncées -et difficiles à lire puisque avec
    la LOLF le périmètre des chapitres budgétaires a changé
    d’une année sur l’autre- passent essentiellement sur l’ANR
    et le Crédit Impôt Recherche.

  • La seconde tient en la démarche de ce « pacte »
    qui a été élaboré après le puissant mouvement
    lié à la pétition « Sauvons la Recherche »,
    mais qui tourne le dos aux recommandations et propositions formulées
    lors des Etats Généraux comme par les organisations syndicales.

  • L’accumulation de dispositifs visant à transformer le
    paysage de la recherche par une priorité accordée à des
    financements de court terme sur des contrats très délimités
    (voire finalisés), et qui a déjà donné naissance
    aux deux agences, ANR et AII, se combine avec un dirigisme accru, un pilotage
    par les agences ou par les directeurs d’établissements sans contrôle
    démocratique. Le règne des experts nommés dans tous les
    domaines et des pouvoirs accrus accordés par exemple aux Présidents
    d’Universités. Dès le 3 novembre, lors de la discussion
    du Budget, en Commission des Finances, plusieurs députés –Pierre
    Méhaignerie, UMP ; Alain Claeys, PS- ont rebondi sur des revendications
    exprimées dans un groupe de travail de la CPU. Leur objectif : accroître
    la présidentialisation des établissements, dans le but prétendu
    d’une meilleure efficacité du système. C’est le
    contraire des propositions de la communauté universitaire.

Toutes ces raisons nourrissent les multiples initiatives locales tenues dans
les établissements et jusque dans les conseils (débats, vote de
motions) pour faire entendre les exigences portées par les enseignants
du supérieur, les chercheurs au nom des besoins de notre pays tout entier.
Les élus et représentants SNESUP dans toutes les instances nationales
–CNESER, CSRT, CNU- s’emploient à rassembler l’ensemble
des acteurs et à argumenter auprès d’un pouvoir toujours
sourd à nos revendications.

Il est grand temps d’amplifier encore ce foisonnement d’initiatives
et la date du 23 novembre, fixée pour le passage du texte au Conseil
des Ministres, doit devenir un temps fort de la mobilisation.


A Paris, comme dans les régions, faisons entendre les besoins des personnels,
des laboratoires, de tous ces jeunes qui aspirent à trouver leur place
dans la société de la connaissance qui, pour nous, est indissociable
d’un service public puissant appuyé sur des emplois statutaires
qualifiés et reconnus.

Le 23 novembre, soyons nombreux dans les manifestations, dans les rassemblements,
meetings ou prises de parole pour faire partager à l’opinion publique,
qui nous a déjà entendus, cette haute exigence.



Il nous reste une dizaine de jours pour réussir
le 23 novembre.

Jean FABBRI, Secrétaire Général







Les manifestations et rassemblements, voire meetings, rencontres avec la
population du 23 novembre sont à l’appel de l’Intersyndicale
de la Recherche et de l’Enseignement Supérieur (SNESUP-SNCS-SNASUB
pour la FSU, SNTRS-CGT, SGEN-CFDT, SUD, UNSA) et SRL. Des dispositifs divers
sont prévus pour rendre visibles et originales ces manifestations afin
de démontrer que le « Pacte Recherche » bâillonne la
voix réfléchie des acteurs de la Recherche et de l’Enseignement
Supérieur.

 

****************



La crise explosive des banlieues démontre
amplement la nécessité de services publics puissants. La manifestation
nationale, prévue de longue date, le dimanche
19 novembre
, à l’appel d’une multitude d’associations,
d’organisations syndicales, dont la FSU, de partis politiques, est une
réponse démocratique à cette situation de crise dont l’issue
ne peut passer par l’autoritarisme et le libéralisme. Avec la FSU,
le SNESUP prend toutes les dispositions pour réussir la venue à
Paris de milliers de manifestants. Prenez contact avec les sections départementales
FSU ( voir www.fsu.fr ).



Rendez-vous à Paris :
Boulevard de l’Hôpital, au niveau de l’ENSAM (n° 104)


Cette lettre-flash du SNESUP-FSU, envoyée aux syndiqués
(fichier
pdf avec mise en page originale
), peut être diffusée sans réserves dans
les départements d'enseignement et laboratoires, comme les lettres flash à venir,
de façon à maintenir le lien fort entre la communauté scientifique et les représentants
syndicaux présents et acteurs des négociations. Lien nécessaire pour nous faire
entendre. Utiliser tous les moyens, courrier électronique, diffusion papier,
? et faire part d'observations sur tous les contenus et les formes de la négociation
à : sg@snesup.fr