Flash 5

Lettre Flash
19 mai 2005
18 MAI : UNE JOURNEE CHARNIERE POUR LA REUSSITE DU 20 MAI
LOI RECHERCHE : LE GOUVERNEMENT CONCEDE ET PERSISTE
Réaction du SNESUP le 18 mai à 14 h 30.
Après des mois de manifestations de la communauté scientifique sous diverses formes, le Gouvernement a été contraint de concéder des annonces budgétaires pour la recherche à quelques jours d’une échéance électorale qui l’inquiète. En même temps, il persiste à vouloir sceller dans la loi ses orientations et sa recomposition libérales de l’organisation de la recherche et de l’enseignement supérieur. Il les inscrit dans l’objectif de la concurrence et de la compétition internationales.
Le Gouvernement vient de confirmer, ce jour 18 Mai, la création de 3000 emplois de personnels en 2006, éventuellement renouvelée en 2007. C’est un acquis de la forte mobilisation de la communauté scientifique qui répond partiellement aux exigences portées par les jeunes chercheurs et les précaires et plus largement par l’ensemble des personnels. Mais cet engagement ne trouve pas de traduction dans une véritable programmation pluriannuelle sur 5 ans de création d’emplois statutaires et de résorption de la précarité.
L’enveloppe globale de 6 milliards d’euros ne chiffre ni la part
attribuée pour les crédits de base aux organismes et aux universités
ni ceux qui le sont attribués à l’ANR et à la recherche
privée. Cela ne lève pas les inquiétudes ni sur l’insuffisance
des crédits de base ni sur la montée en puissance de l’ANR
an détriment de la recherche dans tous les champs de la connaissance.
Sont confirmées des dispositions-clef particulièrement négatives
:
- Mise en cause des conquêtes démocratiques au niveau des conseils
d’établissement et des conseils nationaux ;
- Légitimation législative de l’ANR ;
- Mise en place d’instances de pilotage et d’évaluation de
la recherche composées essentiellement de nommés (HCR, Conseil
supérieur de l’évaluation…) ;
- Refus de garantir que l’évaluation des activités de recherche
continue d’être assurée par des pairs majoritairement élus,
avec parité A et B ;
- Modulation des services des EC et déréglementation des statuts
; décharges sélectives pour les nouveaux EC et refus d’amener
à 150h la part de service des EC consacrée à l’enseignement
;
- Dénaturation des PRES en les mettant sous le contrôle de l’Etat,
par une contractualisation autoritaire, au détriment des coopérations
entre établissements. Voir
dossier de presse du Ministère.
Prenant la mesure des acquis, des insuffisances et des régressions contenus dans ce projet de loi, le SNESUP-FSU réaffirme que seule la poursuite de la mobilisation de la communauté scientifique peut amener la gouvernement à négocier une réelle programmation et les transformations de structure voulues par la communauté à l’issue des Etats Généraux. Poursuite passant par l’action unitaire dans les semaines à venir et par une négociation enfin ouverte avec les organisations syndicales représentant les personnels.
Il appelle en ce sens à faire du 20 Mai, une grande journée d’action pour une vraie loi d’orientation et de programmation alliant ces transformations à des financements permettant à la recherche française d’atteindre 3% du PIB.
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Communiqué de presse des Syndicats de l’Enseignement
Supérieur et de la Recherche et SLR
le 18 mai à 19 h.
Les organisations syndicales et SLR se sont rencontrés mercredi 18 mai. Ils se sont accordés à constater des avancées significatives obtenues grâce à la mobilisation de la communauté scientifique ces derniers mois. Ils ont constaté néanmoins que sur les points essentiels que sont la programmation des moyens, l’équilibre entre ANR et crédits de base, les mesures en faveur des jeunes chercheurs et de l’attractivité des carrières pour l’ensemble des personnels, le gouvernement refuse aujourd’hui encore de répondre aux demandes légitimes de précisions chiffrées.
Cette absence de réponse est extrêmement préoccupante et laisse planer les plus fortes inquiétudes sur la réalité des intentions gouvernementales sur ces points. Aussi, les syndicats et SLR appellent-ils la communauté scientifique à se mobiliser fortement et dans l’unité, notamment à l’occasion des manifestations du 20 mai. Celles-ci viseront à obtenir du gouvernement l’ouverture immédiate de négociations globales sur l’ensemble de la recherche publique et industrielle prenant en compte les propositions des EGR, et sur la base d’arbitrages chiffrés.
SLR, SNTRS-CGT, FERC-SUP CGT, CFDT-CEA, SGEN-CFDT INSERM et CNRS,
SNESUP-FSU, SNCS-FSU, SNPTES-UNSA, UNEF