Flash n°4 (html)

Publié le : 25/09/2007

Numéro 4

25 septembre 2007


UNE RENTRÉE ETOUFFÉE

La
lettre Flash au format pdf
(mise en page originale)




Le SNESUP interpelle la ministre de l’enseignement supérieur et
de la recherche, Valérie Pécresse





Madame la Ministre,

Après l’adoption par le parlement de la loi dite « libertés
et responsabilités des universités », après quelques
jours d’une rentrée universitaire difficile, le SNESUP-FSU est
conduit à porter devant vous les inquiétudes, mais aussi à
relayer les projets –par trop contrariés – qui s’expriment
dans les établissements.

Nos observations et critiques exprimées en juillet n’ont pas changé.
Cette loi demeure, pour une large part des enseignants du supérieur,
un texte dangereux pour les libertés scientifiques, pour la démocratie,
inefficace pour accroître le nombre et la qualité des diplômés
et de la recherche. De plus nous sommes inquiets des dispositifs budgétaires
actuels (pas de collectif budgétaire en cette année 2007 pour
corriger les manques les plus criants) et annoncés (pas de création
d’emplois statutaires au PLF 2008, en l’état de nos informations).
Tout ceci menace l’emploi statutaire et pousse à accroître
la précarité. Les dispositions, à destination des étudiants
-abondamment relayées par la presse– et qui demeurent à
leurs yeux comme aux nôtres largement insuffisantes – ne font pas
une politique universitaire.

L’ambition indispensable pour un pays tel que la France de former dans
un système d’enseignement supérieur public unifié
et lisible, et avec enthousiasme, une bonne moitié des nouvelles générations
passe par d’autres choix. D’abord, il faut conforter les missions
spécifiques de recherche dans tous les domaines et veiller à l’articulation
des formations sur les méthodes et les résultats de celle-ci,
dans l’ensemble des champs académiques, technologiques... .Il faut
aussi bien sûr conforter les acteurs de l’enseignement supérieur
dans leurs missions nombreuses et complexes, qui justifient la revalorisation
de leurs carrières, et qui requièrent le maintien de statuts permettant
d’inscrire leur activité dans la durée, compte-tenu des
aléas et des contraintes spécifiques de la recherche.

De l’élaboration de la loi adoptée en août, durant
une période où l’essentiel des personnels et étudiants
étaient hors des campus, les universitaires retiennent de cette adoption
à marchée forcée, essentiellement deux aspects, malgré
vos déclarations : la formidable indifférence à leurs revendications
et l‘attention exclusive portée aux logiques managériales
exposées par la CPU. Le tout récent rapport de l’OCDE, établit
une nouvelle fois la faiblesse de la dépense publique en France par étudiant,
celle-ci est étroitement liée au nombre des personnels statutaires
(enseignants-chercheurs, enseignants, BIATOSS) présents dans les établissements.
Encore savons-nous que l’effort public est très inégal selon
les filières et fige, plutôt qu’il ne les dépasse,
les inégalités sociales et culturelles. Cela est scientifiquement
et démocratiquement inacceptable.

Pour toutes ces raisons nous appelons nos collègues universitaires à
bousculer la logique et la mise en œuvre d’une loi qui sape leurs
valeurs scientifiques et démocratiques. C’est dans ce contexte
que nous souhaitons vous exposer les voies qu’il conviendrait de prendre
pour répartir, dans une réelle efficacité de service public,
les fonds nouveaux (1,8 milliard ?) que le président de la République
s’était engagé à attribuer à l’enseignement
supérieur. Nous souhaitons aussi vous présenter les mesures d’urgence
qu’il convient de prendre pour restaurer une collégialité
universitaire lourdement malmenée par la loi.

…..

Le 21/09/07, Jean Fabbri, Secrétaire Général



APPEL À DÉBATTRE ET AGIR DANS LES ETABLISSEMENTS AVEC LES PERSONNELS
ET LES ÉTUDIANTS
: une importante initiative unitaire sous forme
d’ « adresse intersyndicale » à diffuser à partir
du site

navigation/general/page.php?ndoc=3099

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CNU – ALERTE – CNU

On nous signale plusieurs oublis ou inversions dans les envois aux électeurs.
Intervenir auprès des présidents d’université

habilités à corriger les envois et nous signaler les problèmes.

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SAMEDI 29 SEPTEMBRE MANIFESTER PARTOUT EN FRANCE pour dire NON AUX FRANCHISES
MÉDICALES avec la plupart des centrales syndicales

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ENTREPRISE DE DÉMOLITION DE LA FONCTION PUBLIQUE


Extraits du discours de Sarkozy à Nantes le 19/09

« Pas de véritable échappatoire au carcan des statuts si
le concours continue d’être la seule et unique règle pour
la promotion et pas de brassage, pas d’ouverture, pas de diversité
non plus si les épreuves restent aussi académiques, aussi peu
en rapport avec les compétences et l’expérience de chacun.
»

« Dans le même esprit, je suis convaincu que pour certains emplois
de la fonction publique il serait souhaitable qu’on laisse le choix aux
nouveaux entrants entre le statut de fonctionnaire ou un contrat de droit privé
négocié de gré à gré. Cela donnerait de la
souplesse et du sang neuf. »

style='color:red'>syndicat national de l'enseignement supérieur 78, rue
du faubourg saint-denis 75010 Paris Tél. : 0144799610 Fax :
0142462656 Courriel : accueil@snesup.fr
Site web : www.snesup.fr


Cette lettre-flash du SNESUP-FSU, envoyée aux syndiqués
(fichier
pdf avec mise en page originale
), peut être diffusée sans réserves dans
les départements d'enseignement et laboratoires, comme les lettres flash à venir,
de façon à maintenir le lien fort entre la communauté scientifique et les représentants
syndicaux présents et acteurs des négociations. Lien nécessaire pour nous faire
entendre. Utiliser tous les moyens, courrier électronique, diffusion papier,
? et faire part d'observations sur tous les contenus et les formes de la négociation
à : sg@snesup.fr