Flash n°60 (html)


Dans l’action le 19 Juin pour la défense de la Recherche !
La lettre Flash au format pdf (mise en page originale)
Le mardi 27 mai, les personnels de l’Enseignement Supérieur et
de la Recherche étaient près de 8 000, dont 5 000 à Paris,
à manifester contre le démantèlement du service public
de recherche et notamment du CNRS, (avancé sous prétexte d’adapter
les organismes de recherche à la loi LRU). En dépit de manifestations,
ni les annonces de Valérie Pécresse concernant le dépeçage
du CNRS en Instituts, ni les décisions de découpage de l’Inserm
n’ont été remises en cause par le gouvernement. La méthode
et la logique utilisées rappellent celles de la loi LRU. C’est
aussi dans les élections aux CA des universités que se mesure
l’opposition de nombre d’universitaires à cette loi, à
l’absence de création d’emplois de titulaires, à la
politique gouvernementale de casse de la recherche publique.
Pour le CNRS, c’est LE bouleversement profond qui préfigure sa
disparition et celle des autres EPST à terme. Sous la langue de bois
du « décloisonnement » et les promesses de « maintien
du périmètre », le statut décidé pour les
sciences de la vie et les sciences informatiques est le prélude à
un morcellement qui serait fatal à l’organisme. En fait, il s’agit
de démanteler le CNRS, pour mieux assujettir la recherche publique, ce
qui était déjà commencé avec la mise en place de
l’ANR et de l’AERES. Le rôle du CNRS, organisme de recherche
national et généraliste, doit rester l’exploration de tous
les domaines de la connaissance en favorisant l’interdisciplinarité.
[…]
Depuis plusieurs mois, les « concertations » en cours avaient mobilisé
la communauté universitaire et scientifique et le Conseil scientifique
du CNRS du 14 mai avait fait des recommandations prenant le contre-pied des
projets ministériels. L’autoritarisme de la restructuration des
organismes de recherche va à l’encontre des propositions exprimées
par la communauté scientifique et universitaire. Il faut créer
les conditions d’une réflexion approfondie sur la synergie des
universités et des organismes, sur la complémentarité des
métiers de la recherche et de l’enseignement supérieur et
sur les passerelles entre eux.
Les organisations signataires ne veulent pas d’un simulacre de
consultation.
Ensemble, nous formulons les exigences suivantes :
• le respect des missions de service public pour l’Enseignement
Supérieur et la Recherche,
• une politique préservant tout le potentiel scientifique, et le
rôle des universités et de l’ensemble des organismes comme
opérateurs de recherche. (L'INRA, l'IRD, le CEMAGREF, l’INRIA,
l’INRETS, l’INED ou le CEA sont forcément touchés
par cette décomposition/recomposition du CNRS et de l'INSERM) ;
• un engagement de l’Etat à financer l’enseignement
supérieur et la recherche aux niveaux requis : financement de base des
laboratoires suffisant ; augmentation des crédits publics par étudiant
; abandon de la politique actuelle de financements via des concessions ou privatisations
;
• une politique d’emplois répondant aux besoins : remplacement
de la totalité des départs à la retraite en 2009 ; plan
de création d’emploi de 5000 postes statutaires par an, d’enseignants-chercheurs,
de chercheurs, d’ingénieurs, de personnels techniques, administratifs
et des bibliothèques, pour résorber la précarité,
alléger les charges d’enseignement, développer la recherche
;
• une politique de personnels garantissant le respect des statuts, la
reconnaissance des qualifications et l’attractivité des carrières
;
• un CNRS pluridisciplinaire, qui ne doit pas être démembré
en instituts, garant de la liberté de recherche pour faire progresser
les connaissances et satisfaire aux besoins de la population ;
• une politique de coopérations entre organismes et universités,
avec maintien d’une pluralité des tutelles des UMR, et préservation
du lien enseignement-recherche à tous les niveaux ;
• une révision négociée du cadre législatif
universitaire visant à renforcer la collégialité et favoriser
les coopérations plutôt que la concurrence entre établissements.
Nous voulons être entendus. Nous voulons une
vraie négociation. |
FSU (SNESUP – SNCS – SNASUB – SNEP – SNETAP) –
CGT (SNTRS – FERC-Sup – CGT-INRA – UGICT) – UNSA (SUP’Recherche
- SNPTES – A&I) –
CDFT (SGEN-Recherche EPST – CFDT-INRA) – SOLIDAIRES (SUD-Education
– SUD-Recherche EPST) - CFTC-INRA – SLR – SLU – UNEF
Dernière minute : Le conseil scientifique du CNRS, réuni hier
16 juin, s’est opposé au plan stratégique du CNRS :
10 non – 7 oui – 1 abstention. Les deux élus du SNESUP, Pierre
Alart et Christian Gorini, ont contribué à ce rejet.
syndicat national de l'enseignement supérieur 78, rue du faubourg saint-denis 75010 Paris Tél. : 0144799610 Fax : 0142462656 Courriel : accueil@snesup.fr Site web : www.snesup.fr
Cette lettre-flash du SNESUP-FSU, envoyée aux syndiqués (fichier pdf avec mise en page originale), peut être diffusée sans réserves dans les départements d'enseignement et laboratoires, comme les lettres flash à venir, de façon à maintenir le lien fort entre la communauté scientifique et les représentants syndicaux présents et acteurs des négociations. Lien nécessaire pour nous faire entendre. Utiliser tous les moyens, courrier électronique, diffusion papier, ? et faire part d'observations sur tous les contenus et les formes de la négociation à : sg@snesup.fr