IUT de Saint-Denis Communiqué de soutien du SNESUP-FSU
IUT de Saint-Denis
Communiqué de soutien du SNESUP-FSU aux 7 collègues menacés
Le SNESUP tient à exprimer son plein soutien aux personnels de l'IUT de Saint-Denis qui ont rendu publiques les menaces odieuses dont ils ont été l'objet le week-end dernier et qui, pour toute réponse, se sont vu contester par le président de l'Université de Paris 13 le caractère grave et imminent du danger motivant le droit de retrait qu'ils ont voulu exercer.
La révélation du caractère collectif des menaces visant non plus seulement le directeur depuis plus d'un an, mais également six autres collègues de l'IUT ne semble donc pas prise en considération par la présidence.
Or ce fait nouveau qui témoigne pourtant du climat de peur qui a pu s'instaurer dans l'établissement, montre aussi que les auteurs des menaces agissent avec un sentiment d'impunité inadmissible, dont nous pouvons désormais nous demander s'il n'est pas conforté par l'attitude de la présidence de l'Université de Paris 13.
Car, en dépit du récent communiqué du ministère soutenant sans réserve ni ambiguïté Samuel Mayol, directeur de l'IUT de Saint-Denis, dont on pouvait au moins espérer qu'il marque la fin du discours dilatoire tenu par la présidence de l'université, repoussant toujours la mise en œuvre des préconisations protectrices et des recommandations de procédures disciplinaires émises par l'inspection générale de l'administration de l'éducation nationale, nous devons constater au contraire que les derniers événements viennent de franchir un niveau de gravité intolérable. En effet, depuis une semaine, les menaces ont pris un caractère antisémite notoire.
Jusqu'où faudra-t-il aller pour que le droit à protection des personnels de l'IUT de Saint-Denis soit enfin respecté ? Le SNESUP-FSU demande instamment que toutes les mesures administratives soient prises afin de garantir la sécurité des personnels menacés dans leur intégrité physique, aussi bien par l'octroi de la protection fonctionnelle que par le respect de la liberté de faire valoir leur droit de retrait.
Paris, le 27 mai 2015