La vague « B » d’habilitation au CNESER

Publié le : 17/09/2008


La vague « B » d’habilitation au CNESER


L’examen en CNESER des projets de maquettes de licences est tributaire d’un processus d’évaluation et de négociation préalable, opaque et discrétionnaire.

par Stéphane Tassel

Examinée tardivement dans des conditions ardues jusqu’au 21 juillet, la vague « B » a subi le même traitement que la vague « A » avec les mêmes motsclés (resserrement de l’offre, harmonisation des intitulés mutualisation et cohabilitation) dont l’usage prosélyte peut masquer l’appauvrissement de l’offre et de son affichage au détriment du service public et de ses publics variés.

 Ainsi, à la place des intitulés « lettres classiques » et « lettres modernes » proposés par la DGES, c’est « lettres » qui a été imposé presque partout, suscitant un certain malaise. Nous demandons l’élaboration concertée avec la communauté universitaire sous l’égide du CNESER d’une nomenclature fondée sur les richesses de l’université et adaptée à la diversité des publics. Dans la vague « A », nous avions déploré la mise en berne de la technologie en licence, la DGES ayant refusé des mentions STPI ou SPI1. Notre action, notamment au sein du Comité de suivi licence, a contribué à réhabiliter de nombreuses mentions SPI, dont il faudra analyser si le caractère pluridisciplinaire intrinsèque est réel ou réduit à un effet d’affichage. Cette vague a inauguré les évaluations de l’AERES via la DGES qui est loin de les suivre « à la lettre ». Il y a des écarts importants entre les positions de l’Agence et de la DGES... Les élus du CNESER sont tenus à l’écart des attendus de ces négociations. Il y a aussi une déconnexion entre diplômes habilités et moyens alloués : s’il y a des « ressources propres », on pourra ouvrir le cursus... Aux établissements de prendre leurs « leurs responsabilités » pour trouver les moyens afférents ! Le bilan de cette vague (mentions demandées, obtenues... en Licence, en Master) ne nous a pas été donné. Un débat en CNESER doit avoir lieu sur les critères d’évaluation de l’AERES, les rôles respectifs des experts DGES et AERES (en leur présence), les marges de négociations, leurs cohérences...

 La légitimité de ces évaluations et de leurs usages est liée au rôle central que doit avoir l’instance nationale de régulation qu’est le CNESER.