Le snesup en appelle a l'intervention de tous les presidents d'universites

Publié le : 03/12/2008


Le SNESUP s'adresse aux présidents d'université avant la réunion de la CPU du 4 décembre :

"Madame le Président et Chère Collègue,
Monsieur le Président et Cher Collègue,

L'inquiétude grandit chez les enseignants du supérieur sur des dispositifs aggravant encore la mise en oeuvre de la loi LRU. De très nombreux conseils d'administration d'universités ont contesté les modalités et le calendrier de ce qui est présenté comme une amélioration de la formation des enseignants qui, par ailleurs, est légitime. Si la CPU s'est saisie du dossier, sa réponse collective n'est pas à la hauteur du refus du dispositif dans sa conception actuelle, refus qui s'exprime largement dans le monde universitaire et au-delà.

Les présidents viennent d'être saisis d'un texte modifiant le décret statutaire de 1984 dans une forme non encore définitive. Le décret en préparation, qui n'a reçu l'approbation d'aucune organisation syndicale (9 votes contre au CTPU, 5 absentions), change profondément la nature du métier d'enseignant-chercheur. Le SNESUP continue de s'opposer à des dégradations très conséquentes pour les missions de recherche, de formation, comme pour les tâches collectives qu'assument aujourd'hui les enseignants-chercheurs.

Le SNESUP invite chaque président à relayer au sein de la CPU le désaccord des enseignants-chercheurs (certains CA, des conseils scientifiques également, ont déjà exprimé leur inquiétude). En effet, le projet de nouveau décret

  • crée des risques de lourdes inégalités de traitement entre les établissements dans les services et carrières des enseignants-chercheurs ;
  • mine la dimension collégiale de la recherche et son exercice effectif par l'alourdissement notable des obligations de services ;
  • ignore la dimension collégiale tant en matière de recherche que d'enseignement, de valorisation, etc. des missions des enseignants-chercheurs.   

La Conférence des Présidents d'Universités, dans sa réunion du 4 décembre, a la possibilité d'adresser un signal fort à destination de la ministre. Nous espérons qu'elle le fera.

Malgré la charge de travail conséquente qui s'abat en ce moment sur tous les acteurs de l'enseignement supérieur et de la recherche, le SNESUP considère qu'il est nécessaire dans tous les établissements de convoquer à titre exceptionnel la réunion des trois conseils centraux pour prendre les avis et décisions que notre conception de la collégialité -je la crois partagée- impose.

Bien sincèrement.
Jean FABBRI
Secrétaire Général du SNESUP"