Lettre Flash n°12 La Ministre boycotte le CTU. Nous aussi !

Publié le : 18/12/2013

   

 Télécharger la lettre flash (Adobe Acrobat 280.83 kb)

Lettre flash n°12 18 décembre 2013

 

La Ministre boycotte le CTU. Nous aussi ! La Ministre boycotte le CTU. Nous aussi !

 

Ce mercredi 18 décembre 2013, avait lieu la première réunion du Comité Technique des Universités (CTU), lors de laquelle le projet de décret statutaire des enseignants - chercheurs devait être examiné, sans aucune concertation politique sérieuse avec les organisations syndicales représentées au CTU. En outre, la dernière version du projet de décret a été fournie le 11 décembre, en dehors du délai réglementaire de transmission des documents 8 jours avant le CTU, rendant impossibles l'étude approfondie du texte et les consultations que tous les enseignants-chercheurs sont en droit d'attendre de leurs représentants syndicaux. Enfin, la Ministre, qui n'avait jamais inscrit cette réunion à son agenda, n'a pas daigné présider ce CTU, ce qui témoigne du profond mépris dans lequel elle tient les Enseignants-Chercheurs.

Sur le fond, le SNESUP-FSU, la FERC-Sup CGT et SupAutonome s'opposent tout particulièrement aux dispositions suivantes :

  • La modulation des services d'enseignement, tant combattue en 2009, est maintenue et reposerait même désormais sur une appréciation purement locale des activités des enseignants-chercheurs. Ce n'est certes pas le qualificatif de « facultatif » qui protégera d'un alourdissement de service généralisé les enseignants-chercheurs, déjà soumis à des pressions considérables par les contraintes budgétaires des établissements.
  • La mise en cause du droit à la recherche, qui, loin de donner lieu à la protection renforcée nécessaire dans un contexte d'austérité et de concurrence exacerbée, est au contraire présenté comme une composante du métier d'enseignant-chercheur pouvant donner lieu à refus, et donc non garantie !
  • L'évaluation périodique obligatoire, rebaptisée « suivi de carrière », même si elle n'est plus explicitement associée aux promotions ou aux primes, continue à figurer selon des modalités inacceptables (caractère obligatoire et périodique ; avis de l'établissement ; retour des recommandations de la section CNU à l'établissement).
  • La multiplication des procédures dérogatoires de promotion ou de recrutement.

 

 

C'est pourquoi, avec les élus de la FERC Sup CGT et de SupAutonome, les élus SNESUP-FSU, ont boycotté cette réunion du CTU, et ont réaffirmé dans une déclaration solennelle commune leur opposition à un projet

  • qui maintient les dispositions que la communauté universitaire a le plus fortement combattues ces dernières années : la modulation-alourdissement de service, le droit non garanti à la recherche, le rapport d'activités obligatoire avec retour non confidentiel, donc à vocation managériale ;
  • qui n'apporte aucune solution aux problèmes de services excessivement lourds, de recrutements verrouillés, de carrières bloquées, de mutations impossibles, que connaissent les enseignants-chercheurs.

Dans un contexte d'austérité, marqué par de nombreux gels de postes et des budgets sévèrement contraints - tant dans les établissements d'ESR que dans les organismes de recherche -, ce projet ne peut que renforcer la dégradation des conditions de travail des enseignants-chercheurs et la détérioration du service public d'enseignement supérieur et de recherche.

 

Nous te souhaitons de bonnes fêtes de fin d'année.

Que cette courte trêve permette de reprendre des forces pour une année 2014 très combative.