Lettre Flash n°31 : La journée d'action du 15 mai dans la Fonction Publique, pour les salaires et l'emploi marque le paysage social actuel

Publié le : 17/05/2014

 

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La journée d'action du 15 mai dans la Fonction Publique,

pour les salaires et l'emploi marque le paysage social actuel : même si le taux de grévistes a été modeste, partout a été remarquée une bonne participation aux différentes manifestations. Cette journée pèsera lors de la réunion d'ouverture de la négociation sur Parcours Professionnels Carrières et Rémunérations (PPCR), convoquée lundi 19 mai, en présence de la Ministre de la Fonction Publique.
C'est ainsi que l'intersyndicale des fédérations de fonctionnaires, réunie à l'issue de la mobilisation du 15 mai, a décidé de porter l'exigence d'un rendez-vous salarial et ne rentrera dans aucune des discussions PPCR prévues. Un nouveau rendez-vous de l'intersyndicale est programmé lundi 19 mai dans le prolongement de la réunion ministérielle.
En parallèle, l'intersyndicale de l'enseignement supérieur et de la recherche se réunira, elle aussi, le 19 mai. A l'ordre du jour, la poursuite de la mobilisation pour les salaires, l'emploi et les retraites.
Deux temps forts sont programmés :

  • le 3 juin, une manifestation contre le gel des pensions, dont la revalorisation est reportée au 1er octobre 2015 et peut être beaucoup plus loin si l'on se réfère à la méthode utilisée pour prolonger d'année en année le gel du point d'indice. Cette mesure représentera une nouvelle ponction de 1,3 milliard d'euros pris dans la poche des retraités. Bien d'autres mesures frappent les retraités, qui sont autant de raisons fortes pour assurer le succès de cette manifestation.

Le SNESUP-FSU, lors de la Commission Administrative du 13 mai 2014, a unanimement adopté un appel1 à y participer.

  • le 11 juin sur la crise de l'emploi scientifique et les conséquences catastrophiques pour la recherche, présentées dans un document que le Conseil Scientifique du CNRS a diffusé récemment2. Ce document confirme les analyses, que nous faisons depuis longtemps, sur la dégradation continue que subit la recherche publique, notamment dans les organismes. Dans nos établissements, les problèmes d'emploi sont aigus aussi : le faible nombre de postes publiés et donc de recrutements, crée une pression considérable sur les postes, conduisant de nombreux jeunes à renoncer à devenir enseignants-chercheurs et rendant les mutations encore plus difficiles. Par exemple, cette année, on dénombrait, en mathématiques, 80 candidats sur un poste de professeur à Paris 12 et 140 candidats sur un poste de MCF à l'IUT d'Aix Marseille !

Depuis des années, la recherche publique, et plus particulièrement la recherche fondamentale, sont affaiblies par les restrictions financières, combinées aux réformes incessantes de l'ESR. Le remplacement des financements pérennes par la course aux contrats, favorise le développement de l'emploi précaire et met l'emploi scientifique en péril.
Alors qu'il y a urgence à lancer un plan pluriannuel de recrutements sur des emplois de titulaires, la sanctuarisation du Crédit Impôt Recherche, et la 2ème vague du Plan Investissements d'Avenir ne font qu'aggraver cette situation.
Le SNESUP appelle ses syndiqués à dénoncer cette catastrophe annoncée de l'emploi scientifique, sous forme de motions votées dans les laboratoires, dans les conseils universitaires... et à se joindre aux initiatives qui seront proposées prochainement, notamment dans le cadre intersyndical de l'ESR. La réunion plénière du Comité National du CNRS, le 11 juin à Paris, doit ainsi marquer un premier temps fort de mobilisation de la communauté scientifique contre la baisse de l'emploi dans la recherche.
1Appel voté à la CA sur les retraites : /Le-Snesup/L-actualite-du-SUP?aid=6992&ptid=5
2 http://www.cnrs.fr/comitenational/doc/recommandations/2014/cs_Crise_de_l_emploi_scientifique_en_France_et_ses_dangers_10%20mars_2014.pdf