Lettre Flash n°40 : amorcer sans tarder la rupture et engager le débat nécessaire

Publié le : 05/06/2012


 

 

 

 

Lettre Flash n°40 à télécharger (Adobe Acrobat 233.87 kb)

AMORCER SANS TARDER LA RUPTURE ET ENGAGER LE DÉBAT NÉCESSAIRE

Alors que la situation économique et sociale s'aggrave en Europe, qu'en France les plans sociaux annoncés et mis en silence pendant le débat présidentiel, font craindre une explosion du chômage, en particulier chez les jeunes, lutter, lors des prochaines élections législatives, contre les politiques de droite reste un enjeu majeur pour le pays.

Au soir de son élection, François Hollande a affirmé que « l'austérité ne devait plus être une fatalité ». Les rapports de forces, notamment ceux sortis des urnes, conditionneront la mise en œuvre des ruptures nécessaires pour dynamiser l'économie, pour restaurer les solidarités.

La communauté universitaire et scientifique attend des premiers signaux forts de rupture avec les politiques menées depuis plus d'une dizaine d'années qui ont brisé le service public d'enseignement supérieur et de recherche. Dans l'éducation, les suppressions massives d'emplois ces dernières années ont lourdement fragilisé l'enseignement scolaire.

Le gouvernement, récemment installé, a annoncé deux lois d'orientation concernant l'enseignement scolaire et l'enseignement supérieur et la recherche. Le SNESUP considère essentiel d'articuler ces deux lois d'orientation. La nécessaire démocratisation de l'enseignement supérieur rend légitime que le SNESUP soit partie prenante de ces réflexions, pour faire valoir ses propositions et contrer celles de la Conférence des Présidents d'Université de « bac - 3 à bac + 3 », dont l'objectif serait la constitution de collèges universitaires de premier cycle, sous contrôle des régions.

La ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche a confirmé l'écriture d'une nouvelle loi d'orientation de l'enseignement supérieur et de la recherche laissant derrière elle la loi Pacte pour la Recherche et la loi LRU. Geneviève Fioraso a également indiqué la méthode que le gouvernement entendrait mettre en œuvre (assises régionales suivies d'assises nationales) pour aboutir à une loi début 2013. Le SNESUP considère que la tenue d'assises fait écho à une de ses demandes anciennes d'un grand débat national. Il demande la création d'un comité de pilotage indépendant du gouvernement, permettant la représentation des établissements ainsi que des organisations syndicales en tenant compte de leur poids réel respectif, et ouvert à la société civile.

Le SNESUP demande que ce comité de pilotage des assises définisse, dans le cadre d'une réflexion d'ensemble sur le service public national d'enseignement supérieur et de recherche, les thématiques traitées (institutionnelles, financières, pédagogiques et d'organisation de la recherche) et les périmètres géographiques adéquats permettant d'associer largement la communauté.

Contrairement à ce qui s'est passé en 2004 après les États Généraux de la Recherche, le SNESUP demande la prise en compte du débat démocratique qu'il souhaite voir organiser.

Voir sur le site du SNESUP :

Communiqué après la rencontre avec G. Fioraso : MADAME LA MINISTRE, DES RÉPONSES MAINTENANT !
/Presse-et-documentation?aid=6269&ptid=5&cid=240

Voir également les textes issus du congrès :

Appel du Congrès du Mans : La rupture, maintenant ! : /Presse-et-documentation?aid=6260&ptid=5&cid=3796
Recherche : /Le-Snesup/L-actualite-du-SUP?aid=6261&ptid=5
Service public : /Le-Snesup/L-actualite-du-SUP?aid=6257&ptid=5
Démocratisation et rapprochement des filières post-bac : /Le-Snesup/L-actualite-du-SUP?aid=6256&ptid=5
Mastérisation de la formation des enseignants : /Le-Snesup/L-actualite-du-SUP?cid=3713&ptid=5
Mesures d'urgence pour la formation des enseignants pour 2012-2013 : /Le-Snesup/L-actualite-du-SUP?aid=6255&ptid=5&cid=3713