CR juin. 2006

Publié le 30 juin 2006

CONFERENCE DES DIRECTEURS D’IUFM

29 et 30 juin 2006

Lieu de la Conférence : locaux de la MAIF à Niort

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Jeudi 29 juin 2006

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Sont excusés : Max Dorville, directeur de l’IUFM de Guadeloupe, Françoise Fleury, directrice de l’IUFM de Rouen, remplacée par Monsieur Daniel Horlaville, Serge Goursaud, directeur de l’IUFM de Versailles, Pierre Jullien, directeur de l’IUFM de Bourgogne, Claudette Lapersonne, directrice de l’IUFM de Paris, remplacée par Monsieur Laurent Fourcaut Directeur adjoint, René Lozi, directeur de l’IUFM de Nice, Antoine Primerose, directeur de l’IUFM de Guyane.

  1. Discours de bienvenue de Danièle Houpert, directrice de l’IUFM de Poitou-Charentes

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Dans son allocution de bienvenue, Danièle Houpert adresse tout d’abord ses remerciements à la MAIF pour l’accueil de la CDIUFM dans ses locaux de Niort. Elle dresse tout d’abord une présentation de l’IUFM de Poitou-Charentes : l’institut accueille en moyenne 2000 étudiants et stagiaires et se trouve plutôt bien situé pour les résultats aux concours (en deuxième position pour le second degré).

Dans une région à l’identité peu affirmée (comme le nom lui-même l’indique : Poitou-Charentes), ses différences se situent dans le contraste entre le pays rural et le pays maritime, ouvert au tourisme, et dans le déséquilibre démographique accentué entre la Charente et la Vienne.

La forte tradition liée aux Ecoles Normales s’estompe lentement, l’IUFM apportant à la Charente et aux Deux-Sèvres une vie universitaire qu’ils n’ont pas et instaurant avec les universités de Poitiers et La Rochelle une collaboration étroite.

Parmi les points forts, le développement des relations internationales, avec un taux élevé de stagiaires partant à l’étranger, favorise le brassage entre formateurs et stagiaires et apporte une plus value culturelle.

En matière de partenariat, les relations sont bonnes avec les départements ainsi qu’avec les Conseils Généraux, qui apportent leur appui financier, mais moins avec la Région.

En conclusion, l’IUFM est de taille modeste mais bien implanté dans son environnement social et politique.

  1. Intervention de Jacques Durand, président de la CDIUFM

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Jacques Durand présente tout d’abord l’ordre du jour, commentant au fur et à mesure les points importants qui ont marqué la période écoulée depuis la dernière Conférence des directeurs à Reims.

  • Concernant les IUFM « mono-Université » appelés à être intégrés prioritairement, Jacques Durand précise qu’après un contact avec Pierre Jullien, directeur de l’IUFM de Bourgogne, la DGES a pris la décision d’inscrire l’intégration de cet institut à une date ultérieure. Sur les quatre IUFM sollicités au départ, seuls trois entreront donc dans le processus, les IUFM de Reims, Limoges et La Réunion.

  • Mentionnant la réponse écrite du Ministre, en date du 21 juin 2006, à la lettre rédigée en commun lors de la réunion de la CD à Reims, Jacques Durand indique que les modalités juridiques prévues pour l’intégration des IUFM demeurent inchangées, en particulier celles relatives à l’application de l’article L.713.9 du Code de l’Education, malgré la position unanimement affirmée des directeurs en faveur de l’article L.719.10. Alors que des établissements d’enseignement supérieur se voient conférés une nouvelle autonomie pour mieux remplir les missions qui leur sont dévolues par l’Etat, concernant les IUFM, il souligne à nouveau que ce sera la première fois, dans l’histoire de la République, que 31 établissements d’enseignement supérieur perdront d’un coup leur personnalité juridique et morale et leur autonomie financière. Si, au terme du processus ainsi engagé, la qualité de la formation professionnelle des enseignants y trouve pleinement son compte, ce choix du législateur aura été justifié. La nation et le système éducatif l’apprécieront, le moment venu.

  • Le déplacement en Autriche, le 22 juin 2006, du Ministre de l’Education, Gilles de Robien, avait pour objectif de procéder à une étude comparative des systèmes éducatifs européens, en particulier en matière de formation des enseignants. Le président J. Durand et deux vice-présidents, M. Altet et RP Giorgi, ont accompagné le Ministre durant cette journée à l’académie pédagogique fédérale de Vienne. Ils se sont attachés à attirer l’attention du Ministre sur les caractéristiques de la formation initiale des enseignants et les conditions de réussite de l’intégration des IUFM aux Universités (cf. positions de la CDIUFM). De semblables tournées s’ensuivront en Suède (août) et en Belgique (septembre). Un compte rendu du président de la CDIUFM a été diffusé à ce sujet aux directeurs par voie électronique le 26 juin 2006.

  • Concernant l’audition du président de la CDIUFM (9 juin 2006) devant le Haut Conseil de l’Education, Jacques Durand indique que les principales questions ont porté sur le futur cahier des charges, l’amélioration attendue de la formation initiale des enseignants, l’intégration des instituts dans les universités. Le Haut Conseil de l’Education est appelé à remettre son avis sur le cahier des charges national de la formation des enseignants à la rentrée universitaire 2006.

  • Selon le président, la nature du futur cahier des charges national est difficile à arrêter, deux choix étant possibles : un cadre relativement prescriptif (par ex. : contenus de formation et modalités d’évaluation arrêtés par une instance nationale, s’imposant aux universités), ou une simple recommandation d’un référentiel de compétences professionnelles attendues chez le futur enseignant (le CEVU de l’université arrêtant, dans ce cas, ses propres contenus de formation qui seront mis en œuvre par l’IUFM). Sur la question des préparations aux concours et de la formation initiale des futurs enseignants, Jacques Durand a rappelé que le décret de création de l’IUFM pouvait stipuler un article « 33 dur » (les ministres compétents pouvant « flécher les moyens »), article 33 mieux adapté - selon d’ailleurs les directeurs unanimes - au pilotage des dispositifs de formation dans un environnement universitaire attaché à son autonomie et souffrant souvent de rivalités « facultaires » entre UFR. A cette occasion, Jacques Durand rappelle que la force actuelle des propositions de la Conférence des Directeurs d’IUFM réside dans les solidarités internes qui se sont nouées au fil du temps, dans les analyses qui ont été progressivement et communément développées, dans la crédibilité des positions de la Conférence régulièrement publiées sur le Portail des IUFM. Présentement, il appartient au Bureau de maintenir cette unité de la Conférence dans les circonstances actuelles et à venir.

  • Le Livre Blanc : en cette période où l’éducation fait partie des thèmes débattus dans l’opinion publique, on peut le considérer comme un document utile vis-à-vis des medias et des partenaires. Dans la perspective des futures élections présidentielle et législatives, l’équipe permanente est chargée de faire un état des lieux de la formation des enseignants à l’étranger et d’étudier les propositions des différents partis politiques, à partir de critères communs : durée du cursus de formation, existence ou non de concours, nature de l’institut de formation, etc..).

  1. Interventions de Gilles Baillat, directeur de l’IUFM de Reims, Michel Pousse, directeur de l’IUFM de La Réunion et Bernard Valadas, directeur de l’IUFM de Limoges.

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La rencontre du 12 juin 2006 à la DGES :

Les directeurs des IUFM appelés à être intégrés au 1er janvier 2007 présentent une synthèse de la rencontre du 12 juin réunissant les trois directeurs, les trois recteurs concernés, un président et deux vice-présidents des trois universités concernées, un vice-président de l’université de Bourgogne, ainsi que Jean-Marie Monteil, directeur général de la DGES et Jean-Pierre Korolytski, son adjoint. (Le document sur l’intégration accompagné de ses annexes, remis par le ministère le 12 juin aux trois directeurs, est distribué en séance aux directeurs).

    • Gilles Baillat rappelle tout d’abord la ligne directionnelle que s’était fixée la CD à Reims :

  • Une intégration réussie permettant de répondre efficacement aux sollicitations ministérielles doit se faire sur la base de l’article 43 ;

  • La nécessité de publication de textes réglementaires (cahier des charges, contenu du décret de création du futur IUFM,…) avant l’enclenchement du processus d’intégration ;

  • Le respect d’un délai pertinent permettant l’exploration et la maîtrise des bonnes conditions techniques de l’intégration, c’est-à-dire plutôt janvier 2008 et non janvier 2007.

 

Maintenant cette dernière position, Gilles Baillat, en réaction à la commande de la DGES en date du 12 mai, avait rédigé une note argumentaire (voir document joint au dossier), faisant état des « obstacles à l’intégration  au 1er janvier 2007». Reprenant ces arguments lors de la réunion animée par JM Monteil, il a défendu l’intégration, y compris dans le cadre de l’article 33, mais seulement à partir de janvier 2008, cette échéance étant pleinement conforme à la loi. Il a également soulevé la question du rôle indispensable des IUFM dans la professionnalisation des enseignants et celle de la place du recteur dans le futur conseil de l’institut (avec la difficulté, qu’au-dessus, se situe le président de l’université intégratrice).

Les réponses de J.M. Monteil aux différentes questions font état d’un maintien des positions de la DGES sur la date du 1er janvier 2007. Quelques précisions ont été néanmoins apportées :

  • Deux décrets d’abrogation et un décret d’intégration pourraient être pris.

  • Les inspecteurs (IA-IPR, IEN) n’auraient pas vocation à rester dans le futur IUFM intégré.

  • L’Université et sa composante IUFM n’auront pas à délivrer de master (alors que la possible délivrance d’un master apparaît, jusqu’à ce jour, comme le principal argument positif en faveur de l’intégration des IUFM aux universités).

  • Tous les emplois resteront à l’IUFM, cette information étant à signaler à l’ensemble des personnels.

Arguant du fait que les principales difficultés : la présence d’écoles annexes, la récupération des postes DETU, le contentieux financier avec les universités, veulent être réglés ou sont en passe d’être réglés dans les IUFM, G. Baillat pense démontrer, contrairement aux allégations du directeur de la DGES, qu’on ne peut accuser les IUFM de tiédeur vis-à-vis de l’intégration. Au regard de la démocratie universitaire, il est par ailleurs totalement incongru que la question de la représentation des usagers et des personnels dans les trois conseils (CA, CS, CEVU) ne puisse pas être examinée avec toute l’attention qu’elle mérite. Peut-on imaginer que les usagers et les personnels des IUFM ne puissent pas être représentés dans ces conseils durant plusieurs années ?

 

    • Michel Pousse, intervenant à son tour, rappelle tout d’abord qu’il réfute totalement l’appellation d’IUFM « volontaires » utilisée dans la lettre du directeur de la DGES et dans les documents ministériels. Il évoque ensuite la situation de l’IUFM de La Réunion  :

  • les syndicats ne sont pas opposés à l’intégration, sous réserve que les conditions de l’amélioration de la qualité de la formation soient patentes et garanties

  • l’université est preneuse de l’intégration pour des raisons financières et de moyens en personnel que peut apporter l’IUFM et aurait, dans cette perspective, une singulière propension à vouloir mutualiser tous les services, en récupérant au passage les principaux personnels dont elle aurait besoin, au détriment de l’appui aux missions de l’institut article 33.

  • Le C.A de l’IUFM de la Réunion a mis en avant, dès la date d’intégration de l’institut, le principe de la nécessité absolue de sa représentation au sein des trois conseils de l’Université de l’île de La Réunion.

  • A la rentrée, le successeur de Michel Pousse sera probablement nommé administrateur provisoire.

  • Le budget IUFM est toujours établi pour 2007 et le recteur ne semble vouloir une intégration au 1er janvier 2007 que si les conditions du bon fonctionnement du futur institut sont réunies.

 

    • Bernard Valadas, de l’IUFM de Limoges, en complément aux informations déjà fournies, insiste sur les raisons, semble-t-il, d’abord politiques du calendrier du processus d’intégration (décision en mai 2006 du directeur de la DGES – intégration impérieuse de trois IUFM au 1er janvier 2007), raisons méconnaissant totalement les fortes contraintes techniques de réalisation qui, si elles ne sont pas maîtrisées, mettront à mal la qualité de la formation initiale des enseignants à travers l’affaiblissement notable de la gouvernance, l’absence de représentations dans les conseils, etc. Il envisage d’écrire une lettre au DGES pour rappeler tous ces obstacles qui relèvent du bon sens. Selon lui, une rencontre avec les secrétaires généraux et les agents comptables des IUFM s’impose pour éviter de plonger la formation des enseignants dans les plus grandes difficultés .

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Débat :

Dans le débat qui s’ensuit et qui se continuera l’après-midi se pose tout d’abord la question de la représentativité des trois IUFM intégrés en priorité, et celle de leur statut : IUFM expérimentateurs ou premiers IUFM supprimés et intégrés à l’université de rattachement ?

Les rapports entre l’université et sa future composantes article 33, article « dur » ou « mou », restent encore à régler par le Ministère. On attend de connaître le champ d’application du décret de création

Concernant la marge de mutualisation des services, des directeurs se montrent confiants dans l’intérêt protecteur de l’université pour ses composantes et s’opposent ainsi à ceux qui sont partisans, à l’image des IUT, d’une autonomie structurelle plus forte des IUFM (article 33 « dur » avec notamment des moyens fléchés).

S’agissant du processus lui-même, P. Demougin avance l’idée d’une intégration par étapes en fixant une chronologie dans les domaines fonctionnels, pédagogiques ou de pilotage

Norbert Fleury est pour la diffusion d’un texte de principes fort portant sur la représentation, les problèmes de gouvernance, le maillage territorial et la mastérisation. Selon lui, chaque université étant différente, les solutions techniques sur, par exemple, la mutualisation ou non des services de scolarité ou de documentation différeront ensuite d’un IUFM à l’autre. Une proposition plus concrète, de l’ordre du décret (moyens fléchés), pourrait, selon les souhaits de G. Baillat, garantir ainsi le maintien des services de l’IUFM en appui adapté aux missions de formation.

Gilles Baillat souligne les menaces qui pèsent sur la continuité du service public de l’Etat si on ne pense qu’à publier un décret d’abrogation des IUFM avant de s’interroger sur les conditions de réussite de la future école interne (donnant lieu au décret de création du futur IUFM intégré). Il estime qu’une intégration réussie passe par une logique pragmatique, avec un examen attentif des problèmes et un respect des situations des personnels. Pour garantir l’amélioration attendue de la formation initiale des enseignants, il faudrait probablement conserver et adapter les modes de fonctionnement actuels, en s’appuyant sur le principe de subsidiarité.

Parmi les problèmes évoqués, la sélection à l’entrée (en fonction notamment des capacités d’accueil et du nombre de places au concours), dans l’optique de la possible délivrance d’un master, entre en conflit avec l’idée même de concours, idée selon laquelle tous les candidats devraient être acceptés. Il est rappelé que, d’après les processus de Bologne et de Lisbonne, tous les Etats membres de la Communauté devront en 2010 recruter leurs fonctionnaires à l’issue de la formation.

Dans les universités multi-sites, les directeurs soulignent le grave déficit en étudiants auquel devront faire face les universités qui n’intègreront pas l’IUFM. Cette dérégulation des flux des étudiants serait particulièrement marquée à Paris, mais concerne dans des proportions variées un certain nombre d’académies.

 

Suite à cette discussion et à la réunion menée la veille avec les secrétaires généraux sur ces mêmes sujets, le président fait la synthèse des points les plus importants qui sont toujours les mêmes à rappeler :

  • les moyens : attribution dans le cadre de l’art L.713.9, des crédits et des ressources humaines correspondants (y compris la question des DETU)

  • la gouvernance : directeur, directeurs adjoints, SGASU (la question du devenir des responsables de sites et des agents comptables doit également être posée.

  • la représentation des personnels et des usagers dans les conseils de l’université.

  • le maillage territorial, essentiel, à garantir au regard du premier degré (stage en responsabilité filé PE2, formation continue).

 

Ces points seront mis en avant dans une lettre ou une note au Ministre. Il sera également rappelé que les conditions d’une bonne réussite de l’intégration ne sont pas réunies, à savoir, la publication préalable du cahier des charges (prescriptif ou simplement indicatif) et le contenu du décret d’application.

 

  1. Projet de création d’un « groupe de travail-conseil » auprès des trois IUFM

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  • Compte-rendu de la réunion du 28 juin avec les bureaux respectifs des Secrétaires Généraux et de la CDIUFM :

Les secrétaires généraux, représentés lors de la réunion du 28 juin, par trois personnes, Dominique Boitout de l’IUFM de Rennes, Dominique Ropital de l’IUFM d’Orléans Tours, Jean-Louis Fourcaud de l’IUFM de Poitou-Charentes, se sont déclarés prêt à oeuvrer avec la CDIUFM dans le cadre d’un groupe de travail dédié à l’intégration. Il a été décidé de créer un groupe de coordination restreint avec les représentants de chacun des bureaux de la CDIUFM, des SG et peut-être des agents comptables (le bureau recevra les AC des IUFM d’Aquitaine et du Limousin le 12 juillet 2006 ; Thérèse Lagarde, de l’IUFM d’Aquitaine, remplacant l’actuelle présidente, Corinne Brun-Wilhelm de l’IUFM de Lorraine). Ce groupe pourra s’appuyer sur des commissions compétentes traitant des thèmes de travail prioritaires définis à la rentrée.

Un calendrier de travail sera arrêté, de septembre à décembre 2006 et des comptes-rendus portés à la connaissance des directeurs par voie de liste de diffusion.

 

  1. Intervention de M. Caillon, premier Directeur de l’IUFM de Poitou-Charentes, sur la formation et l’éducation à la « gestion des risques ».

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Niort est connu pour sa spécialisation autour des mutuelles de l’assurance et propose même une formation universitaire dispensée par l’IRIAF : « Institut des Risques Industriels et Financiers ».

Au titre de son expérience dans la formation des enseignants et dans le cadre de son association, Monsieur Caillon, ex-directeur de l’IUFM de Poitou-Charentes, s’engage fortement dans l’organisation d’un pôle « d’éducation à la gestion des risques », qui va au-delà de la seule prévention des risques et complète les missions existantes de l’IRIAF. Constatant les difficultés de mise en synergie des différentes commissions mises en place par l’Education Nationale, cette association se fixe pour objectif de constituer une plateforme regroupant les différents acteurs : des assurances, des chercheurs, des formateurs, des éducateurs… Ce pôle se verrait confier un programme de recherche sur l’éducation à la prévention et à la gestion des risques, mais aussi une mission documentaire de recensement des actions de formation en France et à l’étranger.

Son ambition est d’impliquer également les IUFM, l’ESEN et le CNED. L’association a élaboré un projet qui sera transmis à la rentrée aux directeurs des IUFM afin qu’ils puissent monter un réseau intra et inter IUFM sur la formation à l’éducation aux risques, avec un correspondant dans chaque établissement.


Les directeurs, faisant part des sollicitations diverses auxquelles ils sont exposés à la suite des instructions ministérielles sur les priorités nationales, s’interrogent sur la part de formation initiale ou plutôt de formation continue à réserver à ce projet. Pour sa part, Danièle Houpert souligne l’intérêt de ce travail sur l’éducation au comportement, qui peut être transféré d’un risque à l’autre et donc déboucher sur une approche transversale efficace.



  1. Dossier Formation initiale et continue des enseignants (M. Altet)

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  • Réorganisation du plan de formation des PE2 (circulaire du 11 mai 2006, mise en place du stage en responsabilité, filé sur 30 jours)

Marguerite Altet rappelle sa proposition de charte nationale relative à la mise en œuvre de la circulaire, à partir des grandes lignes élaborées le 8 juin 2006 par le groupe de travail des D.A. en charge de la formation. Un tour de table est proposé.

De l’avis de certains directeurs, c’est la question de l’accueil qui est actuellement la plus préoccupante, en raison en particulier du problème des décharges et de l’organisation des remplacements. Une charte locale sur l’accueil des stagiaires entre les directeurs d’école et les stagiaires, permettrait de mieux fixer les modalités de fonctionnement.

Danièle Houpert précise qu’une discussion avec les IA n’a pas laissé d’espoir d’une souplesse possible dans le début de la mise en place de ce stage (c’est bien dès la rentrée qu’il doit débuter). D’après Patrick Mendelsohn, la mobilité des stagiaires, y compris dans le cadre d’Erasmus, devrait au contraire continuer à être favorisée, pour répondre à la volonté politique du Ministre de développer les compétences linguistiques des futurs enseignants.

Il est proposé de reprendre ultérieurement (après la rentrée 2006) la discussion sur l’organisation et les effets du stage en responsabilité filé pour pouvoir disposer d’un « retour du terrain » de la part des 31 IUFM.

  • Apprentissage de la lecture : conformément aux injonctions ministérielles, mise en place généralisée d’un module de 50 heures.

  • Formation aux mentions complémentaires (CAPES- CAPEPS) : Afin de mieux prévoir les dispositifs à mettre en place, il est demandé à chaque institut de s’informer du nombre de candidats PLC2 reçus aux mentions complémentaires. Une mise au point sera faite à la prochaine rentrée.

  • Mise en œuvre d’une FOAD dans la préparation du CA-PASH : la DESCO demande de préparer au CAPA-SH et attend des propositions pour la rentrée. Certains directeurs signalent que la mise en œuvre d’une formation à distance s’oppose au principe de l’alternance et soulève la question de la délivrance des diplômes. Un groupe de travail est chargé de traiter ces questions, sous la conduite de Dominique-Guy Brassart  et d’un D.A. de l’IUFM du Nord-Pas-de-Calais : les IUFM de Grenoble, Lyon, Limoges, Aquitaine, Poitou-Charentes, Auvergne, Amiens se proposent d’y participer également.


  1. Dossier espace européen et relations internationales (R.-P. Giorgi) 

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  • PESI : pour pouvoir leur attribuer le reliquat de la bourse PESI, Solidarité Laïque attend un compte-rendu de la part des IUFM dont les projets ont été retenus.

  • Le dossier du Chili : suite à la demande de l’Ambassade du Chili, une formatrice de l’IUFM Nord-Pas-de-Calais a été sélectionnée pour une mission en FLE d’un mois auprès d’établissements du réseau français.

  • Bilan des journées de formation des 12 et 13 juin 2006 : La signature d’une convention cadre, formalisant le partenariat de l’Agence Socrates-Leonardo et de la CDIUFM, a eu lieu le 12 juin, dans le cadre d’une journée organisée par les deux partenaires sur les dispositifs européens. La deuxième journée de ce séminaire (13 juin) consistait en une formation assurée par FCI sur la réponse aux appels d’offres internationaux. Plus de 65 participants de 29 IUFM ont assisté à ces journées. Les documents distribués lors de ce séminaire seront bientôt disponibles en ligne.

  • La base de données d’expertises : Pour procéder aux ultimes rectifications permettant la mise en route du dispositif informatique il a été demandé de tester les formulaires proposés. Roger-Pierre Giorgi remercie les acteurs de l’équipe technique du Portail qui ont permis la mise en œuvre rapide de ce projet.

  • Le Dossier USA  est coordonné par Claudette Lapersonne, qui adressera ultérieurement une note d’information. Il faudrait réunir un comité de pilotage qui permettrait aux directeurs des IUFM concernés et à leurs chargés de RI d’avancer sur le protocole. Lors de la réunion entre la DRIC, la commission Fullbright, l’Ambassade des USA, la DES et la CDIUFM qui s’est tenue 1er juin, la question du décret du 25 août 2005, qui ne prévoit pas la question des stages hors d’Europe, a été à nouveau soulevée. Un accord de principe est donné par la DPE, à condition d’obtenir les garanties nécessaires concernant les modalités. Un compte rendu détaillé de cette réunion sera adressé aux IUFM concernés.

Le programme permettra à une trentaine de stagiaires PLC2 d’effectuer un stage de 3 mois aux USA. Dans un premier temps, le programme sera ouvert seulement aux PLC2 histoire-géographie, de manière à faciliter cette première expérimentation. Les IUFM communiqueront à la rentrée à la CDIUFM la liste de PLC2 potentiellement intéressés.

  • Le dossier franco-britannique : La journée du 2 juin entre chargés de RI et formateurs impliqués dans le programme a été une journée de travail et d’évaluation du cadre commun de références considéré globalement comme utile et positif. Une rencontre similaire avait eu lieu à la fin du mois de juin à Londres et arrivait aux mêmes conclusions que celles de la réunion de Paris.

  • Renouvellement des accords du Touquet : le 9 juin 2006, Jim Knight, Ministre délégué à l’enseignement scolaire, a été reçu par Gilles de Robien afin de signer un nouveau texte renouvelant les accords du Touquet. Il consacre, dans l’article 3, le partenariat entre les deux pays en matière de formation. Le succès de ce principe d’échanges croisés courts selon un cadre commun de références a été unanimement salué. En outre, il est fait mention dans ce texte d’une extension aux DNL.





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Vendredi 30 juin 2006

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Sont excusés : Max Dorville, directeur de l’IUFM de Guadeloupe, Françoise Fleury, directrice de l’IUFM de Rouen, remplacée par Monsieur Daniel Horlaville, Serge Goursaud, directeur de l’IUFM de Versailles, Pierre Jullien, directeur de l’IUFM de Bourgogne, Claudette Lapersonne, directrice de l’IUFM de Paris, remplacée par Monsieur Laurent Fourcaut Directeur adjoint, René Lozi, directeur de l’IUFM de Nice, Antoine Primerose, directeur de l’IUFM de Guyane.



  • L’ordre du jour de la CD des 11 et 12 mai à Reims est adopté sous réserve de rectification, page 2 du compte-rendu § 4, (tour de table) :....Au lieu de :" fait état de la motion proposée par son institut ", lire " fait état de la demande émanant de son institut".

  • En remplacement de la réunion prévue initialement en octobre / novembre dans le Pacifique, la CDIUFM est fixée les 19 et 20 octobre à Clermont-Ferrand.







  1. Procédure et calendrier de renouvellement du bureau : Président et vice-présidents

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Reprenant les différentes discussions et hypothèses émises par les directeurs depuis la dernière CDIUFM de Reims, le président, en s’appuyant sur le règlement intérieur de la Conférence, résume l’état des possibilités concernant la procédure, les possibles modifications envisagées et le calendrier de renouvellement du bureau.

Dans le cadre du débat qui s’installe et considérant, au regard du quorum requis, que l’assemblée est souveraine, deux opinions émergent clairement. Comme cela avait déjà été évoqué à Reims, la première met en avant le souhait de modifier les statuts en supprimant, au terme du mandat de deux ans, la clause de « non renouvellement du président ». La seconde souhaite que les statuts soient conservés en l’état, mais que les élections du futur président soient déplacées à la fin de l’année universitaire 2006-2007.

Chacun s’étant exprimé, le président met aux voix la première proposition : « suppression de la deuxième partie de l’article 4 du règlement intérieur stipulant le non renouvellement du mandat du président ».



Votants : 26 Pour : 23 Contre : 3 Abstention : 0



L’article 4 est donc modifié à la majorité des deux tiers (seule la majorité absolue était requise).

Dans la perspective de l’élection du futur président de la CDIUFM et conformément aux dispositions du règlement intérieur, tout directeur souhaitant déposer sa candidature peut le faire dès maintenant : sa candidature, accompagnée d’une profession de foi, devra être déclarée avant le premier tour de scrutin. Une fois élu, le président soumettra à l’approbation de la Conférence son équipe de vice-présidents.



  1. Dossier Recherche et Développement (P. Mendelsohn)

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  • Comité de pilotage CDIUFM / SDTICE: les deux représentant de la CDIUFM, Gilles Baillat et Pierre Jullien, jusqu’ici sollicités, n’étant pas en mesure d’assister à toutes les réunions, Didier Geiger et Paul Busuttil proposent leur candidature pour étoffer l’équipe.

  • Séminaire C2i 2e : pour répondre à la demande de la SDTICE, Marguerite Altet propose l’IUFM de Nantes comme lieu d’accueil du prochain séminaire sur l’évaluation des compétences, les 16 et 17 novembre 2006

Concernant le C2i2e, le prolongement de la période de généralisation de l’expérimentation du C2I niveau 2 nécessite de fixer les règles de la certification.

  • Séminaire « Enseigner pour le futur » : Jeannine Caplet représente la CDIUFM au comité de pilotage .

  • L’opération « dotation en ressources numériques », pilotée par Gilles Braun, de la SDTICE,  consiste à fournir aux nouveaux titulaires une clé USB contenant des ressources numériques: Didier Geiger se propose de représenter les IUFM dans cette opération.

  • Comité de pilotage du portail des IUFM : L’IUFM de Rennes étant surreprésenté, Norbert Fleury demande à être remplacé. Didier Geiger et Paul Busuttil proposent leur participation. Un compte rendu de la dernière réunion du 9 juin a été diffusé par voie électronique aux directeurs le 7 juillet.

  • La formation à distance sur l’utilisation de la photothèque, organisée par Frédérique Stain et Agnès Poussin, à destination des chargés de communication inscrits, est une belle illustration de mutualisation, dont les IUFM peuvent s’inspirer. L’application « Gallery » permet un accès partagé aux photos des IUFM données libres de droit. C’est également un bel exemple d’utilisation de l’offre de plate-formes du Portail.

  • Le rapport de l’Académie des sciences : Il est rappelé que Les formateurs doivent envoyer les dossiers de candidature à l’opération « Main à la pâte » au directeur de leur IUFM. Ce dernier les adressera, avant le 13 juillet 2006, à Béatrice Ajchenbaum-Boffety. Gilbert Léna, promoteur de l’opération , invite à envoyer le plus de candidatures possibles.

  • Compte rendu de l’entrevue avec le CLEMI : Au sein du ministère de l'Education, le CLEMI conçoit et développe des programmes d'éducation aux medias, en France et dans le monde. Sa première demande, accueillie favorablement par l’ensemble des directeurs, concerne l’accord de diffusion de la brochure du CLEMI à la rentrée. La préparation d’un colloque fin 2007 sera également soutenue par les IUFM de Caen, qui entretient déjà de bons contacts avec eux, et de Clermont-Ferrand . Ils enverront des représentants. En revanche, le projet d’un séminaire ouvert aux chargés de communication à Paris rencontre des réserves d’une partie de l’assemblée. Cette proposition sera, le cas échéant, réexaminée à la rentrée.

  • Liens avec l’INRP : La CDIUFM doit se prononcer sur l’élaboration d’une convention de partenariat avec l’INRP. (Un document de travail envoyé par Max Butlen a été joint au dossier des directeurs.) Les directeurs considèrent qu’une convention avec l’INRP doit porter sur les modalités d’attribution des heures de recherche, avec la nécessité de prévenir en amont les directions des IUFM. En revanche, des réserves sont émises sur une collaboration avec l’INRP concernant la formation de formateurs, considérée plutôt comme un ensemble d’actions superfétatoires.