CPU sur CPE 15/03/06
Colloque de la CPU, Nantes
du 15 mars 2006 |
Déclaration de la Conférence des Présidents d'Universités du 15 mars sur le CPE
Le phénomène actuel de mobilisation des étudiants contre le CPE n'est plus limité à quelques universités. Même si la situation est très évolutive, la tendance des deniers jours est à une extension du mouvement.
Dans ce contexte, les présidents constatent qu'existe une réelle inquiétude des étudiants sur leur avenir et ils la partagent. De fait, même si les diplômes facilitent l'insertion professionnelle, nos étudiants sont aussi touchés par les problèmes de chômage et de précarité. Ils ressentent le CPE comme un instrument d'aggravation de ces problèmes et de fragilisation de leurs formations. Les présidents d'université ne peuvent adhérer sans réserves à quelque mesure que ce soit qui entretiendrait cette inquiétude et mènerait à une dégradation de la reconnaissance des diplômes universitaires.
Par ailleurs, les présidents rappellent qu'ils sont responsables sur leur campus de la sécurité des personnes et des biens, de la liberté d'expression et de la pérennité des activités de formation et de recherche. Ils ont aussi le souci de sauvegarder la valeur des diplômes, premier facteur de l'insertion professionnelle. Ils ne peuvent donc être favorables au blocage des bâtiments.
Dans ce contexte, il leur apparaît absolument indispensable que le gouvernement prenne une initiative significative attendue par beaucoup dans la communauté universitaire et, afin de débloquer la situation, que la discussion soit relancée. Le retour à une situation normale suppose que soit renoué le dialogue avec les organisations syndicales concernées. Cette initiative peut concerner le texte même du CPE.
D'un point de vue pratique, la CPU rappelle que les présidents s'attacheront à rechercher toutes les mesures propres à permettre la validation correcte de l'année universitaire.