Parodie de consultation au Conseil National de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche

Publié le 15 décembre 2014

PARODIE DE CONSULTATION AU CONSEIL NATIONAL DE L'ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR ET DE LA RECHERCHE


Lors du CNESER de novembre, où une motion dénonçant le budget 2015 avait été massivement votée, la directrice de la DGESIP avait assuré qu'il y aurait bien en décembre 2014 un CNESER budgétaire.

Or, nous n'avons eu droit, le 15 décembre, qu'à un ersatz de présentation budgétaire, où seule la répartition des nouveaux postes (les fameux 1000 postes annuels, promis pour la plupart à un gel prochain, comme leurs prédécesseurs) était soumise au vote du CNESER, alors qu'ils ne représentent que 60 M€ sur les quelques 11,5 Md€ du budget global des établissements.

Au motif que les éléments budgétaires n'étaient pas encore stabilisés (disparition puis réapparition de 70 millions, négociation en cours sur les réserves...), la DGESIP a ainsi refusé de fournir aux membres du CNESER la répartition budgétaire aux établissements, même sous une forme prévisionnelle. Celle-ci ne sera soumise au vote du CNESER que lors de la séance de janvier, donc 2 ou 3 semaines après avoir été notifiée aux établissements ! En outre, alors que le ministère annonce disposer d'une étude détaillée de l'utilisation de la masse salariale par les établissements en 2014, le bilan des gels de postes - tant sur les créations que sur les postes vacants - bien que demandé de longue date au ministère, n'est toujours pas disponible.

Dans ces conditions, le CNESER a majoritairement dénoncé (par 25 refus de vote) la parodie de consultation qui lui était proposée sur la répartition des nouveaux postes.

Les conseils d'administration des établissements sont actuellement consultés sur leurs budgets prévisionnels 2015 (même si les notifications ne sont pas encore officiellement arrivées). De très nombreux votes de motions y dénoncent les mesures d'austérité et les gels de postes, prolongeant la mobilisation du 11 décembre et préparant celles de janvier contre des conditions budgétaires inacceptables.

Paris, le 15 décembre 2014