Pour la protection physique et fonctionnelle de Samuel Mayol
Le SNESUP demande au ministère en charge de l'Enseignement supérieur et de la Recherche d'agir sans délai face aux menaces de mort et aux intimidations incessantes dont Samuel Mayol, le directeur de l'IUT de Saint-Denis, a été victime d'abord sur son lieu de travail, et maintenant à son domicile familial, le fait le plus récent datant de ce mercredi 22 avril 2015.
Il faut rappeler que Samuel Mayol a eu le courage de révéler des dérives graves et répétées dans son établissement. Il a enrayé, en particulier, des dysfonctionnements dans la gestion et l'organisation pédagogique du département « Techniques de commercialisation ».
Parmi ces graves dysfonctionnements, citons :
- l'éviction des femmes directrices d'études,
- la multiplication de cours non assurés que des enseignants déclaraient néanmoins dans leur service,
- des recrutements de vacataires ne possédant ni les titres, ni les compétences exigibles pour enseigner
- le détournement de l'usage de locaux associatifs universitaires en lieu de culte.
11 mois après l'agression et les menaces subies par Samuel Mayol, dont la Présidence de l'Université Paris XIII a eu connaissance, aucune protection physique pérenne n'a été mise en place ni aucune protection fonctionnelle n'a été proposée par le Président de l'Université. Celui-ci a demandé une enquête auprès de l'IGAENR qui a établi un rapport très sévère confirmant ces faits et dont nous avons pris connaissance dans la presse. Ce rapport a été remis à la ministre.
Le SNESUP demande à Madame la ministre de prendre sans délai toute la mesure de la gravité de la situation car la Présidence de l'université de Paris 13 ne l'a étonnamment pas fait à ce jour. Aucune plainte de l'Université n'a été déposée et la protection juridique de ce fonctionnaire d'Etat ne lui a pas encore été accordée.
Nous demandons à la tutelle de porter plainte à la suite des agissements mis en évidence dans le rapport l'Inspection générale et à la suite des menaces incessantes à l'encontre de Samuel Mayol et des personnels de l'IUT pour les chefs d'inculpation suivants :
- présomption de détournement de fonds publics,
- alerte à la bombe,
- menaces de morts,
- agression physique.
Le SNESUP demande, à qui de droit, d'assurer la protection personnelle et juridique de cet enseignant-chercheur dont il aurait dû bénéficier depuis un an.
Herve Christofol
Secrétaire général du SNESUP-FSU