Un regain d'accès et de réussite aux études

Publié le : 27/09/2012


Un regain d'accès et de réussite aux études

Augmenter le nombre de diplômés exige une relance de la démocratisation de l'enseignement supérieur et un développement de la formation continue et de la VAE.

? par Michèle Lauton, secrétaire nationale, responsable du secteur « Formation »

Tout bachelier, toute personne en reprise d'études, doit pouvoir accéder à l'enseignement supérieur. Il y va du développement économique, social et environnemental du pays et du développement personnel de chacun.
Les enjeux sont décisifs : augmenter le nombre de diplômés, permettre à tous d'aller jusqu'au niveau d'étude souhaité, faire reconnaître les qualifications dans les conventions collectives et les fonctions publiques. Cela exige de relancer la démocratisation - avec l'entrée à l'université de nouveaux étudiants, notamment issus des filières technologiques et professionnelles -, alors que le taux d'accès aux études des bacheliers généraux et technologiques a baissé depuis 2000. Cela suppose de développer formation continue et VAE.
Il faut créer les conditions pour réussir cette ambition et lui consacrer personnels et moyens nécessaires.

Former dans le supérieur : un investissement et non une charge

Le SNESUP défend des principes, sur la base desquels il participe aux Assises et il aborde le rapprochement avec l'université de toutes les formations publiques post-bac :
• proposer à l'université des cursus dans tous les secteurs et favoriser la recherche dans tous les domaines de formation ;
• développer dès le niveau Licence le lien avec la recherche ;
• diversifier les parcours de formation en premier cycle, en tenant compte des acquis des étudiants et des pratiques sociales ;
• assurer un maillage territorial ;
• former les enseignants du supérieur tant à la recherche qu'à la pédagogie.
Le SNESUP fait des propositions immédiates :
• engager un plan d'alignement des moyens de toutes les licences sur ceux des CPGE ;
• laisser l'étudiant choisir librement sa filière d'études en connaissant mieux les différentes poursuites d'études ;
• encourager l'accès des filles aux études scientifiques ;
• cadrer nationalement - en CNESER - les formations conduisant aux diplômes nationaux de licence et de master ;
• habiliter en CNESER les licences et les masters ; réhabiliter et refinancer des cursus universitaires technologiques et professionnels ; actualiser les capacités d'accueil des IUT et de la création de nouvelles spécialités dans le cadre d'une licence de technologie ;
• réduire les hiatus entre programmes de lycée, de licence ou de DUT : définir les programmes en termes de contenus et non des seules compétences ; articuler les révisions périodiques des programmes du lycée avec celles des licences ou DUT ; institutionnaliser des concertations en amont du CNESER ou du CSE ;
• recourir à des méthodes pédagogiques diversifiées favorisant autonomie, esprit critique et réussite des étudiants : travail par petits groupes, pas de cours d'amphi à effectifs pléthoriques, démarche par projets, développement de l'oral, évaluations diversifiées intégrant les objectifs de la formation... ;
• développer les recherches en éducation et didactique des disciplines sur l'enseignement supérieur ;
• améliorer les conditions de vie et de travail des étudiants (bourses ou allocation d'études, logement, santé) ;
• accroître le financement pour des reprises d'études diplômantes