Vote électronique : procès d'intention à la démocratie

Publié le : 25/09/2009


VOTE ELECTRONIQUE : PROCES D’INTENTION A LA DEMOCRATIE.

Le dépôt d’une proposition de loi concernant le vote électronique
dans l’enseignement supérieur s’accompagne d’une campagne de
dénigrement de la démocratie interne dans les universités. Déformant
le peu d’exemples de fraudes constatées chez les étudiants, elle
généralise et porte le discrédit sur la communauté universitaire, à
laquelle aucune réponse satisfaisante n’a été apportée suite au
mouvement de l’hiver et du printemps.

Tout est fait pour dissimuler les champs d’application de ce projet
de loi : tous les personnels sont concernés !

Ce n’est pas en niant l’attachement des personnels à la vie
démocratique des établissements et à la collégialité que l’on
masquera la représentativité avérée des organisations syndicales
des étudiants et des personnels, dont le SNESUP conforté dans les
scrutins tant locaux (participation très largement majoritaire pour
les conseils centraux des universités en 2007-2008) que nationaux
(Conseil National des Universités).

De plus, le vote à distance par voie électronique ne garantit
aucunement ni contre les fraudes, ni contre les pressions. Il pose
aussi le problème de la sureté et de la confidentialité des votes,
sans parler du risque de bugs électroniques.

Le SNESUP exige du gouvernement, et en particulier de la ministre
de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, qu’il renonce à
soutenir ce qui s’apparente à un passage en force en cette rentrée sous tension.

 

Stéphane TASSEL, secrétaire général 

Michelle LAUTON, secrétaire générale adjointe