UNIVERSITÉ DE LA RÉUNION : Le vote du personnel n’a pas été respecté !

Publié le 21 mars 2025

Le 12 décembre 2024, le personnel de l’université de La Réunion (UR) était appelé à voter pour renouveler ses représentant·es au sein des conseils centraux. Du côté des enseignant·es-chercheur·ses et des chercheur·ses, deux listes étaient en lice : les listes « Avenir » portées par M. Jean-François Hoarau et les listes « RUN » portées par M. Richard Lorion.

Les listes « RUN » ont réuni 639 votes exprimés, contre 388 pour celles d’ « Avenir ». Le projet porté par M. Lorion et ses colistiers a donc été fortement plébiscité.

Pourtant, alors que le CA du 7 février 2025 se réunissait pour élire les quatre représentant·es du monde socio-économique de La Réunion, seul·es les représentant·es favorables au candidat « Avenir » ont été élu·es !

Le choix du personnel de l’UR n’a pas du tout été pris en compte par les représentant·es des organismes nationaux de recherche (Inserm, Cirad, IRD, Météo-France), ni par ceux des collectivités territoriales (région et département), ni même par ceux des étudiant·es dont le mandat arrive à échéance en mai. Les élections du personnel (en faveur du candidat Lorion) ont été totalement contrecarrées par des membres nommé·es ou de passage à l’université !

Le CA du 17 février a été amené à élire le président de l’université de La Réunion. Et c’est bien M. Hoarau qui a remporté la majorité globale, avec 21 voix contre 14 pour M. Lorion. Le personnel ne peut que faire le constat d’une dépossession autorisée voire encouragée par les travers de la loi Pécresse, qui a augmenté la représentativité des personnalités extérieures au CA, ces dernières participant à l’élection du président.

M. Hoarau est élu avec les voix des huit personnalités extérieures, qui pèsent donc sur la politique de l’université, alors qu’elles sont présentes normalement pour éclairer l’université dans ses choix politiques.

Nous ne pouvons que regretter que le vote du personnel n’ait pas été respecté. Nombreux sont les collègues qui se demandent encore comment cela est possible.

Minoritaire à la CR et à la CFVU, ainsi qu’au CA restreint, comment M. Hoarau va-t-il réussir à diriger l’université, contre une majorité d’enseignant·es et d’enseignant·es-chercheur·ses ? Ici, comme ailleurs, passer outre les urnes et mépriser les électeur·rices produit inévitablement soit du désengagement de la vie politique de l’université, soit du populisme.

Le bureau de la section SNESUP-FSU de l’université de La Réunion