UNIVERSITÉ DE PICARDIE-JULES-VERNE : Élections à l’UPJV, la voix syndicale à nouveau présente
Notre section a proposé quelques listes sur une ligne syndicale minimale : défense des intérêts des personnels, de la démocratie universitaire, information sur la vie des conseils. Sur 22 listes potentielles dans les 3 conseils pour les EC et enseignant·es, nous en avons déposé 8 en rang B (1 au CA, 3 à la CFVU et 4 à la CR dans les secteurs L-SHS et sciences) et 1 en rang A à la CR (sciences).
Face à l’équipe sortante s’opposait un attelage conservateur venu de la santé et du droit (avec le soutien de notables locaux) déposant 19 listes chez les EC et enseignant·es. Le PU-PH à sa tête revendiquait la présidence au nom du « respect » des personnels et autres fadaises classiques (excellence, etc.). L’attelage est devenu pluriel et improbable via le soutien du Collectif 324 et du SGEN-CFDT sur des motifs catégoriels (les primes).
Avec peu de listes et une quasi-absence dans les collèges A, la ligne minimale du SNESUP-FSU a peu réuni. L’équipe sortante (où subsiste un pôle syndical) disposait d’un bilan rassurant bien que critiquable : absence de déficit les six dernières années, maintien des campagnes d’emploi des E et EC, mais des gels et une contractualisation accrue des postes Biatss.
La participation a été forte (A, 86 % ; B, 69 % ; Biatss, 76 %) et le scrutin n’a pas sanctionné les sortant·es. En rang A : 6 sièges à l’équipe sortante dite « Réussir » (75 %) et 2 pour la liste dite « Respect » (25 %) ; en rang B : 5 sièges « Réussir » (54 %), 3 « Respect » (34,5 %) et 1 SNESUP-FSU (11,5 %). Mais la sanction est nette chez les Biatss, où « Respect » fait 49 % (3 sièges, contre 1 pour « Réussir », 1 SNASUB-FSU et 1 SNPTES).
Du fait de notre absence de participation aux élections en 2020 et de l’émiettement syndical (apparition d’une FERCCGT et du Collectif 384, montée de FO, renouvellement du SGEN), nous avons perdu du terrain qu’il s’agit maintenant de regagner. L’objectif était de revenir dans le jeu, de ce point de vue le résultat n’est pas mauvais. L’absence de siège à la CFVU est une déception, mais avec 3 élu·es (1 au CA et 2 à la CR), nous pourrons porter la voix syndicale qui a manqué lors du mandat précédent.
par Fabrice Guilbaud et Jean-Philippe Morin, section SNESUP-FSU N°324