UNIVERSITÉ DE TOULOUSE : Le saut dans l’inconnu de la communauté universitaire toulousaine
Après l’EPE « université Toulouse-Capitole », comprenant feu l’université Toulouse-I, le grand établissement Toulouse School of Economics (TSE) et Sciences Po Toulouse, l’ESR toulousain devrait être bientôt doté d’un second EPE, comprenant feu l’université Toulouse-III et une école d’ingénieurs privée en établissement composante.
Ce nouvel EPE aurait une autre particularité : en plus de ne comporter qu’un seul établissement composante, à côté des CA, CFVU et CR seraient créés un « collège de coordination », une « conférence de la formation » et une « conférence de la recherche » regroupant les autres établissements midi-pyrénéens, sauf l’EPE UT-Capitole (!). De fait, ces autres « instances », sans représentation des personnels et des étudiants (des réunions de « chefs »), auraient les rôles/missions portés actuellement par le directoire et les instances de la Comue expérimentale « université de Toulouse ». Une mort programmée de cette dernière avec, de surcroît, l’élimination des représentants des étudiants et des personnels ? En tout cas, ni le sort de ces derniers au sein de la Comue (plus de 300, notamment Biatss) ni celui de ceux de l’université Toulouse-III n’ont été envisagés ex ante, malgré les demandes de la FSU pour qu’une étude d’impact, pourtant obligatoire, soit réalisée.
Cet épisode toulousain a également vu l’intervention publique du PDG du CNRS, de la présidente de région et du président de la métropole, faisant pression et menaçant un conseil d’administration. Le CA n’a pas suivi leur conseil
et s’est vu reconvoqué trois semaines plus tard, pour voter de nouveau !
Pour résumer, trois expérimentations, potentiellement deux futurs grands établissements en plus de celui déjà créé, un mélange public-privé, une démocratie en recul, un projet sans ambition pour le service public de l’ESR, bref une usine à gaz, du désordre, de la complexité, de l’opacité, de l’inquiétude générée par un saut dans l’inconnu.
Le SNESUP-FSU a alerté et continuera de le faire, y compris en rappelant qu’une sortie d’expérimentation peut se faire par un retour à l’état initial.
Les bureaux des sections de la FSU de l’ESR Midi-Pyrénées