UNIVERSITÉ PARIS-I : Des élections qui ouvrent des perspectives

En 2020, le SNESUP-FSU avait fait le choix de soutenir une liste (« Pour une université libre et solidaire », PULS) sans candidat à la présidence, et émanant d’un collectif de syndiqués et de collègues mobilisés contre les différentes réformes antisociales. Cette liste avait obtenu 3 sièges au CA (1 A et 2 B), 3 à la CFVU et 8 sièges à la CR. Les deux listes arrivées devant PULS ayant fusionné après plusieurs tours infructueux en janvier 2021, PULS s’est retrouvée en minorité constamment et dans l’opposition face à des décisions pliées au sommet. Dans ce contexte, le travail des élu·es PULS a été exemplaire et les compte rendus systématiques et complets ont contribué à lui construire une réputation extrêmement positive.

Forte de l’expérience de ces quatre dernières années, PULS a décidé cette année, avec le soutien du SNESUP-FSU, de présenter un candidat à la présidence, et des listes de candidat·es composées à un tiers d’adhérent·es SNESUP-FSU.

Face à PULS, la présidente juriste sortante, qui rompt ainsi un pacte coutumier et fondateur de Paris-I, principe de « tourniquet » : l’engagement moral d’alternance tous les quatre ans entre les trois familles disciplinaires (droitsciences-po, maths-éco-gestion, SHS). Cette candidature a fait l’objet d’une condamnation ferme FSU-CGT-CFDTUNSA-FO-SUD : du jamais-vu !

Une troisième liste était menée par un PR d’histoire, ex-directeur de son UFR, très assidu dans les manifs anti-LPR, mais plutôt traditionnel, un peu résigné.

Résultats des élections pour PULS :

• CA : 6 élus 1 A et 5 B (la présidence, 5 A et 2 B, la troisième liste, 2 A et 1 B), soit 3 sièges de plus qu’il y a quatre ans ;
• CFVU : 1 A et 3 B, soit 1 siège de plus ;
• À la CR, 2 A et 6 B.

PULS obtient plus de 33 % dans 10 scrutins sur 19. Bilan : 4 sièges de plus, et des perspectives de gagner les élections globalement.

Dans le même temps sur 14 sièges Biatss, la CGT obtient 6 sièges (+ 2), l’UNSA perd 2 sièges, la CFDT perd 1 siège au profit d’une liste « maison » de soutien à la présidence.

Du côté des étudiant·es, SAP1 (Union étudiante) est largement en tête, avec 33 % des voix sur 10 000 votants ; l’ensemble SAP1 + UNEF + Poing levé + Solidaires obtient 4 sièges sur 6 au CA et 11 sur 16 à la CFVU.

En somme, l’heure est plutôt à l’optimisme, même si Paris-I fait face, comme les autres universités, à des défis majeurs en termes de budget, de précarité et de bien-être au travail.

La section SNESUP-FSU de l’université Paris-I