Université de Bourgogne : Le crépuscule de la Comue UBFC

Le 1^er septembre 2022, par décision du CA, l’université de Bourgogne (UB, accompagnée par Burgundy School of Business, BSB) quittait la Comue UBFC.

Le 14 mars 2024, après des débats parfois vifs, le CA de l’UBFC prenait une délibération relative aux nouveaux statuts à la suite du retrait de l’UB et de BSB.

Le 21 mars 2024, à la suite de la saisie du SGEN-CFDT Bourgogne, le tribunal administratif de Dijon annulait la décision prise par le CA de l’UB de quitter la Comue.

Le 29 mars, l’administrateur provisoire de l’UBFC annonçait aux membres du CA de la Comue que la délibération du 14 mars était réputée sans objet, tout le processus devait donc être réitéré…

Le 10 avril, le CA de l’UB devait à nouveau s’exprimer sur la sortie de la Comue et a de nouveau voté la sortie de la Comue moins 3 votes « contre » (SGEN-CFDT). La procédure de sortie s’arrêtera vraisemblablement là. En effet, concernant le délai de dix-huit mois avant la sortie effective, celui-ci ne peut plus s’appliquer puisque le contrat de site s’arrête avant… pour être remplacé par un COMP (partie du contrat d’établissement sur laquelle s’applique un financement  à la performance).

Si un des motifs du recours du SGEN-CFDT était « l’absence de débats dignes de ce nom sur la politique de site dans la communauté universitaire », la FSU a rappelé, lors du CA du 10 avril, que si elle regrettait l’absence de débat à la sortie, elle déplorait également qu’il n’y en ait pas plus eu à la création et qu’elle avait été alors la seule organisation syndicale à voter contre la construction de la Comue en ne cessant de demander la tenue d’un référendum sur la politique de site.

Les deux futurs établissements expérimentaux qui vont naître de la fin de la Comue sont en construction et les projets font craindre à la fois une complexification de la structure du site et un recul de la démocratie.

Laurence Maurel et Peggy Cénac, responsables de la section de l’université de Bourgogne