IDEX Montpellier : communiqué de presse des sectionssyndicales FSU (SNESUP, SNCS, SNASUB)

Publié le : 19/11/2010


Communiqué de presse sections syndicales de la FSU de Montpellier ( SNESUP, SNCS, SNASUB) -

Mardi 16 novembre, la Présidente de l'Université Montpellier 3 (lettres,  langues, art, sciences humaines et sociales), a annoncé aux personnels  qu'elle avait dû, confortée dans sa décision par le mandat que lui avait  donné son CA, se résoudre à faire sortir son université des négociations  sur le projet Idex et que, dès lors, elle ne bénéficierait pas des  financements éventuels du « grand emprunt ». L'exposé qu'elle a fait des  motifs de ce retrait est éloquent.
Déjà, dans un premier communiqué du 2 novembre la FSU avait alerté la  communauté sur les enjeux actuels de l'enseignement supérieur et de la  recherche. Les universités de Montpellier voient se concrétiser les  menaces qui pesaient sur elles. D'aucuns voudraient qu'elles soient  seules responsables de cette situation ; il n'en est rien : dans la  continuité du gouvernement Villepin, le gouvernement actuel ne cesse de  multiplier les mesures qui visent, en fait, à privatiser les universités  et manie, pour arriver à ses fins, la carotte et le bâton. La carotte,  c'est celle de milliards d'euros, toujours annoncés (par le biais des  opérations « Campus » ou « grand emprunt ») mais dont on ne voit jamais  la couleur. Le bâton, c'est la demande expresse d'en finir avec la  gestion démocratique des universités et l'indépendance de la recherche.
Jusqu'à présent en effet, les universités sont gérées par leurs  personnels, par des instances élues et représentées par un président(e)
ou des vice-président(e)s. La perspective gouvernementale veut tout  conditionner à une recherche rentable, orientée vers le marché, où les  personnels n'auraient plus leur mot à dire. L'Université Montpellier 3,  qui prétend tout autant à l'excellence que ses consœurs, mais dans un  cadre démocratique qui garantisse l'autonomie et la pluralité de la  recherche, ne pouvait accepter de se saborder.
Il ne faudrait pas croire que la crise actuelle soit une originalité de  Montpellier, elle existe un peu partout en France. L'université  d'Orsay-Paris Sud, par exemple, se voit traversée de graves turbulences,  devant la volonté du gouvernement de créer de toutes pièces un « nouveau  Harvard » sur le site voisin de Saclay !
Face à cette situation, la FSU et ses syndicats du supérieur et de la  recherche (Snesup, SNCS, Snasub), saluent la position de l'UM3 et  expriment leur plus grande solidarité à ses personnels. Ils invitent  l'ensemble des responsables politiques locaux à tout faire pour que le  gouvernement cesse ses pressions et fasse en sorte que les universités  puissent mener à bien leurs missions de service public, en direction  d'une recherche et d'un enseignement de haut niveau qui conservent leur  pluralité, au bénéfice des citoyens.

Le 18 novembre 2010