édito de décembre 2024 – Et si on prenait le temps ?

Publié le 2 décembre 2024

La fin de l’année 2024 arrive, ouvrant la voie à 2025. Une nouvelle année, dans un contexte international et national en proie à une escalade de la violence. La progression du Rassemblement national en France, et plus généralement des idées réactionnaires et des extrêmes droites, nécessite de nous organiser pour être prêts à les faire reculer et à les repousser en même temps que l’offensive lancée sur les services publics.

Cette lutte s’annonce longue et difficile car l’adversaire avance derrière le masque du « bon sens ». Elle impose que nous fassions preuve d’imagination pour construire un projet de société enthousiasmant, fondé sur des bases d’altruisme et de solidarité, où l’intérêt général primerait sur l’intérêt de chacun, où nous aurions le loisir de rêver, de partager du temps les uns avec les autres.

Dans nos activités d’enseignement et de recherche, ne plus courir après les financements, ne plus être au rythme des évaluations, des injonctions parfois contradictoires, mais prendre le temps de penser, de créer, d’imaginer et surtout de partager.

Le propre de l’homme est d’ailleurs peut-être l’imagination. Et celle-ci a besoin de temps pour prendre forme. Au-delà des moyens financiers et humains dont le service public de l’ESR a indubitablement besoin, il nous faut ralentir, souffler, pour redonner du sens à ce que nous réalisons chaque jour et porter largement un autre projet que celui que nous imposent le gouvernement et ses allié·es.

En 2025, souhaitons-nous de retrouver ce temps, indispensable pour repenser nos conditions de travail au prisme du collectif, du partage de valeurs et de l’intérêt général.

D’ici là, mobilisons-nous en masse le 5 décembre et préparons une année 2025 offensive !

Anne Roger et Caroline Mauriat, co-secrétaires-générales

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Anne Roger & Caroline Mauriat