UNIVERSITÉ RENNES-2 : Étudiant·es et personnel se mobilisent contre l’austérité budgétaire !

À Rennes-II, le sous-financement chronique des universités a entraîné un déficit de 4,5 millions d’euros. Si d’autres établissements sont également en difficulté, les conséquences sont immédiates pour Rennes-II en raison du risque de mise sous tutelle par le rectorat. La communauté, à travers les instances élues, a choisi de garder la main sur son budget et de ne pas faire, à ce jour, le pari risqué de la mise sous tutelle.

Pourquoi ce choix ? Parce que les mesures sous tutelle sont d’une violence inouïe. À Rennes-I en 2013, 55 postes ont été supprimés, et au moins 80 postes en 2018. De manière générale, ces décisions affecteront immédiatement les plus précaires et fragiliseront encore plus notre établissement.

Depuis septembre, personnel et direction sont mobilisés par le biais de la presse, auprès des parlementaires locaux et au niveau national avec France Universités. Une AG du personnel, en décembre, et une journée d’action sur le campus ont permis d’obtenir 1 million d’euros : insuffisant, mais c’est un premier pas.

Au mois de janvier, les étudiant·es se sont mobilisés avec les mêmes mots d’ordre. Le 21 janvier, l’AG des étudiant·es a voté le blocage de l’université. Le 29 janvier, un deuxième blocage avec occupation a été mis en oeuvre, suivi de la fermeture administrative du site pendant une semaine. Le mouvement s’est alors étendu avec une journée de blocage de Sciences Po et des Beaux-Arts à Rennes. La faculté de lettres de l’UBO Brest était également bloquée le 6 février.

Même si les modes d’actions divergent encore, un appel à la mobilisation et à la grève contre l’austérité budgétaire à l’université, mardi 11 février, en réponse à l’appel intersyndical national, dessinait des possibilités d’actions communes.

Le bureau de la FSU de l’université Rennes-II